Mémoire d'encres - Documents signés d'Alberto GIACOMETTI (1901-1966), sculpteur et peintre

Sculpteur et peintre suisse, Alberto Giacometti naît le 10 octobre 1901 à Borgonovo et meurt en 1966, à Croire, en Suisse. Ses sculptures de silhouettes humaines filiformes et hyper longilignes réalisées en bronze valent à l’artiste sa renommée internationale. Parmi ses œuvres majeures, emblématiques de son art, on peut citer : L’Homme qui chavire (1950), Femme debout (1953) et L’Homme qui marche (1960).

Son père, Giovanni, lui-même peintre, l’encourage à pratiquer le dessin. À l’âge de 12 ans, il réalise sa première peinture, Nature morte aux pommes, ainsi que plusieurs portraits des membres du cercle familial.

Après avoir étudié à l’École des beaux-arts de Genève, il produit son premier autoportrait en 1921. L’année suivante, il se fixe à Paris et devient l’élève d’Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière, il y découvre l’art grec et africain mais aussi le cubisme.

En 1926-27, Alberto Giacometti réalise les premières sculptures de sa carrière : Torse 1Femme cuillère, Composition cubiste et Homme.
En 1931, il se joint au mouvement surréaliste et se consacre à l’illustration des livres de ses camarades Tristan Tzara, André Breton et René Crevel.  Il expose aux côtés de Joan Miró et de Jean Arp et réalise une série de sculptures surréalistes : Femme couchée qui rêve (1929), Boule suspendue (1930-1931), L’Objet invisible (1934). À partir de 1935, il s’éloigne du mouvement et revient vers l’art figuratif.

En 1937, il peint la Pomme sur le buffet et fait de nombreux portraits de son entourage : celui de sa mère (The Artist’s Mother, 1950), de son frère Diego (Diego in a Plaid Shirt, 1954) ou de sa femme Annette Arm (Annette dans le studio, 1954 – Annette, 1962). Il poursuit en parallèle la production de silhouettes humaines, partageant ses ateliers avec son frère et complice de toujours, Diego, qui réalise, lui, des sculptures d’animaux.

En 1947, une première version de l’Homme qui marche, est exposé chez son ami le galeriste Pierre Matisse. Jusqu’en 1950, il en réalise une série de formats intermédiaires et, en 1960, dans le projet pour la Chase Manhattan Plaza, il crée deux autres versions monumentales en bronze : Homme qui marche I, et Homme qui marche II avec des inclinaisons de buste différentes.