Constantin de Volney autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de Constantin de VOLNEY (1757-1820), linguiste, philosophe orientaliste et historien

Philosophe orientaliste, le comte Constantin-François Chassebœuf de La Giraudais, dit Volney est né en 1757 à Craon et mort en 1820 à Paris. Il accomplit une œuvre d’historien et de linguiste mais aussi d’explorateur. Son ouvrage majeur est Ruines, ou méditations sur les révolutions des Empires.

Son père ne voulait pas qu’il porte le nom de Chasseboeuf et lui donne celui de Boisgirois ; il prend plus tard celui de Volney.

En 1760, après des études à Angers, puis Paris, il poursuit une formation en sciences : médecine, histoire et langues orientales. Il se lie d’amitié avec Cabanis ; ses rencontres avec Condorcet, Diderot et Benjamin Franklin le conforte dans un athéisme matérialiste.

En 1781, Volney publie le Mémoire sur la chronologie d’Hérodote qui lui ouvre les salons d’Helvétius et d’Holbach. L’année suivante, un voyage en Égypte et en Syrie est l’occasion d’étudier certaines tribus de l’empire ottoman.

De retour en France en 1786, il publie Voyage en Égypte et en Syrie, qui est accueilli favorablement, puis les Considérations sur les guerres des Turcs et de la Russie et la Chronologie des douze siècles antérieurs au passage de Xerxès en Grèce (1788).

En 1789, il est élu député du Tiers-État mais démissionne de ce poste l’année suivante ; Volney publie alors son œuvre majeure Ruines, ou méditations sur les révolutions des Empires (1791) qui constitue à la fois un hommage aux monuments en péril et une méditation sur le déclin des civilisations.

En 1792, il part en Corse, où il s’occupe d’agriculture et d’acclimatation et conduit des essais de culture dans le domaine de la Confina, près d’Ajaccio ; à cette occasion, il fait la connaissance de Napoléon Bonaparte, alors officier d’artillerie. L’année suivante, Volney est emprisonné pendant la Terreur, puis libéré à la chute de Robespierre.

Professeur d’histoire à l’École Normale pendant une année (1794), il devient membre de l’Institut en 1795, dans la classe des sciences morales et politiques, puis de langue et littérature française.

En 1795, Volney est reçu avec les honneurs par Washington, mais une querelle avec John Adams le pousse à rentrer en France (1798). Il publie ensuite son Tableau des climats et du sol des États-Unis d’Amérique (1803).

En 1799, il refuse le poste de troisième consul et devient sénateur conservateur, poste dont il démissionne, en désaccord avec la politique de Bonaparte et du Concordat. Il est néanmoins nommé pair de France en 1814.

Élu à l’Académie française en 1803, Volney mène de nombreuses recherches sur la simplification des langues orientales : Simplification des langues orientales (1795), L’alphabet européen appliqué aux langues asiatiques (1819),L’hébreu simplifié (1820).