Mémoire d'encres - Documents signés d'E.T.A. HOFFMANN (1776-1822), écrivain et compositeur
Écrivain romantique et compositeur, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann est né en 1776 à Königsberg et meurt, en 1822, à 46 ans, à Berlin. Il est surtout connu pour son activité littéraire et est l’auteur de nombreux contes comme Casse-Noisette et le Roi des souris, L’Homme au sable ou Le Chat Murr.
Juriste de formation, il occupe un poste dans l’administration prussienne de 1796 à 1806, puis de 1814 jusqu’à sa mort. Ses premières passions sont la musique – il substituera Amadeus à son troisième prénom en hommage à Mozart – et la peinture ; c’est seulement vers le milieu de sa vie qu’il commence à se consacrer à l’écriture.
Tout en travaillant à la cour suprême de Königsberg, Hoffmann œuvre en tant que chef d’orchestre. En 1812, il devient critique musical pour le théâtre à Bamberg et, à Dresde, jusqu’en 1814. Puis il passe à la composition et écrit plusieurs opéras, dont Julius Sabinus (1810), Aurora (1810) ou Ondine (1814), qui sera un succès, mais aussi des œuvres vocales a capella et instrumentales (Symphonie en mi bémol majeur, 1806 et 5 sonates pour piano, 1805-1808).
Hoffmann revient ensuite à l’écriture ; les dix dernières années seront les plus riches en créativité. Il produit alors ses œuvres les plus réussies, des histoires dans lesquelles les caractères surnaturels indiquent les secrets cachés de ses personnages. Il publie deux romans : Les Élixirs du Diable (1815) et Le Chat Murr (1819-1821) et plus de cinquante contes ou nouvelles fantastiques : Casse-Noisette et le Roi des souris (1816), L’Homme au sable (1817), Les frères de Saint-Sérapion (1819-1821), Princesse Bambilla (1820) etc.
Dès 1820, Hoffmann devient dès lors l’une des figures les plus illustres du romantisme allemand ; en France, en Europe, mais aussi dans le reste du monde, il inspire de nombreux artistes, tel Jacques Offenbach pour Les Contes d’Hoffmann, opéra fantastique en cinq actes. Il aura une influence notable également sur les travaux de H.C. Andersen, de Washington Irving, de Nathaniel Hawthorne et d’Edgar Allan Poe.
