Émile Zola autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés d'Émile ZOLA (1840-1902), écrivain, chef de file du mouvement naturaliste

Écrivain, chef de file du mouvement naturaliste, Émile Zola est né en 1840 à Paris et mort dans la même ville en 1902. Il est un des hommes de lettres les plus populaires du XIXe siècle par son œuvre majeures retraçant, sur cinq générations, l’épopée des Rougon-Macquart ; mais aussi pour sa prise de position dans L’Affaire du capitaine Dreyfus dont il prit la défense dans son célèbre article J’accuse paru dans L’Aurore (1898).

D’une santé fragile, Émile Zola n’apprend à lire qu’à l’âge de 8 ans. Suite au décès de son père et à des soucis pécuniaires, il abandonne ses études après avoir échoué deux fois au baccalauréat.

Durant son adolescence il se lie d’amitié avec Paul Cezanne, rencontré au collège, qui le mettra en relation avec les cercles artistiques et intellectuels parisiens. Encore jeune critique d’Art, Zola défendra la peinture de Manet et des impressionnistes. Édouard Manet le remerciera en peignant Le portrait d’Émile Zola (1868) ; grâce à lui Zola fera la connaissance de Mallarmé et côtoiera Renoir, Pissaro, Sisley et Jongkind.

Zola occupe ensuite différents postes d’employé de bureau puis devient chef de publicité chez Hachette, poste qui lui donne l’opportunité de rencontrer de nombreux écrivains. Il collabore à divers journaux comme critique littéraire et critique d’art et rejoint le courant réaliste de Flaubert et Maupassant.

En 1864, il fait la connaissance d’Alexandrine Meley qui deviendra son épouse mais mènera ensuite une double vie avec Jeanne Rozerot avec laquelle il aura deux enfants, Denise et Jacques..

En 1867, il publie son premier roman d’importance, Thérèse Raquin et entreprend ensuite son œuvre monumentale en 20 volumes qui sera publiée sur une période de 25 ans : la série romanesque des Rougon-Macquart, inspirée de La Comédie Humaine de Balzac, à laquelle appartiennent entre autres La fortune des Rougon (1871), L’Assommoir (1877), Germinal (1885) ou encore La bête humaine (1890).

En 1878, Émile Zola réunit régulièrement à Médan quelques auteurs de son entourage : Paul Alexis, Marius Roux, Léon Hennique, Henri Céard, Huysmans et Maupassant; le groupe est bientôt surnommé le groupe de Médan.

À partir de 1897, Zola joue un rôle décisif dans ce qui allait devenir l’Affaire Dreyfus qui secouait la France depuis 1894. Il prend position en faveur du Capitaine Dreyfus ; le 13 Janvier 1898, en publiant dans L’Aurore le célèbre article J’accuse, sous la forme d’une lettre adressée au président Félix Faure. Le ministère de la Guerre lui intente alors un procès qui lui vaut une condamnation à une amende. Pour se protéger des retentissements de l’affaire, il s’exilera en Angleterre en 1898.

Émile Zola meurt en septembre 1902, à Paris dans des circonstances mystérieuses, asphyxié par la cheminée de son salon qui était obstruée, peut-être intentionnellement. Ses cendres seront transportées au Panthéon accompagnées d’une foule immense.