Autographe manuscrit Georges Bataille

Mémoire d'encres - Documents signés de Georges BATAILLE (1897-1962), écrivain et bibliothécaire

Écrivain et bibliothécaire, Georges Bataille est né en 1897 à Billom (Puy-de-Dôme) et mort à Paris en 1962. Il nous a laissé une œuvre riche de nombreux essais, poèmes et romans, mais aussi d’articles traitant d’anthropologie, de philosophie, d’économie, de sociologie, d’histoire de l’Art ou d’érotisme.

En 1914 Georges Bataille se convertit au catholicisme et envisage de devenir prêtre. Après son entrée au séminaire de Saint-Flour en 1917, il renonce finalement à la prêtrise pour suivre une formation d’archiviste à l’École des chartes ; il s’intéresse alors à la psychanalyse et à la philosophie notamment par la lecture de Nietzsche, Marx et Hegel.

En 1924, nommé bibliothécaire au Département des médailles de la Bibliothèque nationale, il fréquente les surréalistes sans adhérer toutefois au groupe d’André Breton et se rapproche du groupe dissident formé par Masson, Leiris, Fraenkel et Vitrac.

En 1925, Georges Bataille fait paraître des articles érudits dans la revue d’art et d’archéologie, Aréthuse. Son roman Histoire de l’œil (1928) est édité clandestinement sous le pseudonyme de Lord Auch.

En 1929, il fonde Documents, revue de contre-culture qui se place en rupture de l’idéalisme surréaliste et à laquelle contribuent plusieurs artistes et écrivains (Giacometti, Picasso, Dali, Vitrac, Desnos et son ami Leiris).

En 1931, Georges Bataille devient membre du Cercle communiste démocratique fondé et dirigé par Boris Souvarine ; à partir de 1933, il collabore à la revue Minotaure et à la revue La Critique sociale à laquelle il donne trois articles majeurs : Le cri de mort des émeutes, qui sera repris dans La Part maudite (1949), puis La Notion de dépense suivie de La Structure psychologique du fascisme qui lui vaudront de nombreuses critiques.

En 1935, il fonde le mouvement d’intellectuels révolutionnaires Contre-Attaque qu’il dirige avec André Breton, avec lequel il s’est provisoirement réconcilié ; le mouvement se positionne contre le capitalisme et la bourgeoisie et pour la libre expression sexuelle.

En 1936, il fonde la revue philosophique Acéphale, militant pour une lecture non fasciste de Nietzsche puis crée une société secrète ésotérique, le Collège de sociologie sacrée avec Pierre Klossowski, Jules Monnerot, Roger Caillois et Michel Leiris. Il questionne alors la notion de Sacré, le mysticisme ainsi que d’autres spiritualités (chamanisme, bouddhisme zen, rites païens ou para-religieux). 

Georges Bataille se détourne ensuite de l’action politique et se consacre à l’écriture. Il publie notamment : Madame Edwarda (1941) qui paraît clandestinement, L’Expérience intérieure (1943), la Part maudite (1949), les romans L’Abbé C. (1950) et Le Bleu du ciel (publié en 1957, écrit en 1935), puis l’Impossible (1962). Le Mort fait l’objet d’une publication posthume en 1964.