Mémoire d'encres - Documents signés de Gérard PHILIPE (1922-1959), comédien et acteur
Comédien de théâtre et acteur de cinéma, mais aussi réalisateur et scénariste, Gérard Philipe est né en 1922 à Cannes et mort à Paris en 1959. Il est un acteur culte qui a marqué l’histoire du théâtre et du cinéma notamment pour ses rôles dans Le Cid, au théâtre et Fanfan la Tulipe ou Le Rouge et le Noir au cinéma.
En 1941, le réalisateur Marc Allégret lui fait passer une audition et l’envoie prendre des cours d’art dramatique à Cannes ; Gérard Philipe débute au théâtre, en 1942 à Nice, dans Une grande fille toute simple d’André Roussin.
En 1944, il participe à la Libération de Paris en rejoignant la Résistance française.
En 1943, il intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique et suit les cours de Denis d’Inès puis de Georges Le Roy ; il y obtient le second prix de comédie. La même année, il connaît son premier succès et la célébrité à l’âge de 20 ans dans la pièce Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux, puis en 1945 dans Caligula d’Albert Camus. Suivront au cinéma Le Diable au corps (Claude Autant-Lara, 1947) et Fanfan la Tulipe (Christian-Jaque, 1952) qui lui apporte une célébrité internationale, aux côtés de Gina Lollobrigida.
Gérard Philipe poursuit sa carrière cinématographique dans L’Idiot (Georges Lampin, 1946), Les Belles de nuit et Les Grandes manœuvres (René Clair, 1952 et 1955), puis Le Rouge et le Noir (Claude Autant-Lara, 1954).
En 1951, il rejoint la troupe du T.N.T. (Théâtre National Populaire), dirigé par Jean Vilar, et marque alors les esprits avec ses prestations dans Le Cid (1958) et Ruy Blas (1954), mais aussi Lorenzaccio d’Alfred de Musset, qu’il met lui-même en scène (1952). En 1956, il passe derrière la caméra pour Les Aventures de Till l’espiègle.
À partir de 1958, Gérard Philipe devient président du Syndicat français des artistes-interprètes pour défendre les conditions de travail des métiers artistiques du cinéma et du théâtre.
En 1959, il tient le rôle du vicomte de Valmont dans Les Liaisons dangereuses (Roger Vadim, 1960) aux côtés de Jeanne Moreau.
En novembre 1959, une crise cardiaque l’emporte à l’âge de 36 ans, en pleine gloire, à l’apogée de sa popularité, alors qu’il vient de finir le tournage de La fièvre monte à El Pao sous la direction de Luis Buñuel.
