Autographe de Chirico

Mémoire d'encres - Documents signés de Giorgio de CHIRICO (1888-1978), peintre surréaliste

Peintre, sculpteur et écrivain du mouvement surréaliste, Giorgio de Chirico est né en 1888 à Volos en Grèce et meurt en 1978 à Rome. Il est l’un des fondateurs du mouvement de la « peinture métaphysique ». On distingue trois périodes dans l’évolution de son œuvre : les œuvres métaphysiques des années 1910, la période romantico-baroque dans les années 1920-30 et le retour au néo-métaphysique après les années 1940. Sa peinture inspire l’avant-garde surréaliste : Magritte, Dali, Tanguy, Ernst, Picabia et Éluard, la Nouvelle Objectivité allemande et le Novecento, mouvement italien des années 1920. À partir de 1919, Chirico revient au néo-classicisme, ce qui provoquera la rupture avec ses amis surréalistes (1926). Parmi ses œuvres principales figurent Les Énigmes, Le Cerveau de l’Enfant et L’Incertitude du poète.

En 1900, il est inscrit à l’Institut polytechnique puis à l’Académie des Beaux-Arts d’Athènes ; il quitte ensuite la Grèce pour Milan (1905) et s’installe à Munich où il suit les cours du peintre Carl von Marr. Il découvre la peinture d’Arbold Böcklin et étudie les philosophes allemands, notamment Nietzsche et Schopenhauer qui influenceront son œuvre.

En 1910, le peintre séjourne à Florence et commence la série L’Énigme d’un soir d’Automne, L’Énigme de l’Oracle, et L’Énigme de l’Heure, puis l’année suivante part pour Paris. Grâce à Guillaume Apollinaire il y côtoie les figures artistiques contemporaines majeures : Picasso, Derain, Max Jacob, Braque et Picabia, mais surtout André Breton, qui en fait le chantre du surréalisme avant de le renier quelques années plus tard lorsque le style de Chirico évoluera. Il expose au Salon d’automne et peint Le Cerveau de l’enfant, dont André Breton sera un temps propriétaire..

En 1919, l’artiste donne une nouvelle orientation à son œuvre, exaltant académisme et pompiérisme, il publie un article intitulé « Le retour de l’artisanat » et prône un retour à l’iconographie et aux méthodes traditionnelles de peinture. Il entreprend alors de reproduire les maîtres classiques, Botticelli, Raphaël, Titien, Veronese et Rubens, puis décide de revisiter ses anciennes toiles – les « Replay ». Il se livre également à une critique de l’art moderne, provoquant le rejet de ses amis surréalistes, qui à son « Pictor classicus sum », rétorquent, offusqués, Vade retro, De Chirico. En réponse, le peintre réalise alors ses « auto-falsifications ».

Giorgio de Chirico explore également l’univers de la scénographie et conçoit des décors pour Sergei Diaghilev, fondateur des Ballet Russes.

De 1930 jusqu’à la fin de sa vie, il peint et produit de nouvelles œuvres pendant près de 50 ans. Il déménage aux États-Unis en 1936, puis revient à Rome en 1944, où il reste jusqu’à sa mort.