Mémoire d'encres. Autographe de Jean-Dominique Ingres

Mémoire d'encres - Documents signés de Jean-Dominique INGRES (1780-1867), peintre néoclassique

Peintre néoclassique, Jean-Auguste-Dominique Ingres naît à Moustier en 1780 et meurt à Paris en 1867. Son œuvre repose essentiellement sur trois genres : la peinture historique, le portrait et le nu féminin, pour lequel il se placera en rupture des codes académiques. On compte parmi ses œuvres majeures La Grande Odalisque, le Portrait de Monsieur Bertin, la Grande Baigneuse et Le Bain Turc. DegasRenoir ou Picasso reconnaîtront l’influence du peintre sur leur œuvre.

De 1786 à 1791, il reçoit une éducation religieuse à Montauban et son père lui enseigne la peinture mais aussi le piano. À Toulouse, il est ensuite l’élève du sculpteur Jean-Pierre Vigan et du peintre Joseph Roques qui lui transmet sa passion pour Raphaël.

En 1792, violoniste accompli, il devient second violon dans l’orchestre du Capitole et pratique l’instrument avec passion, donnant naissance à l’expression « violon d’Ingres ».

En 1797, après avoir obtenu un premier prix de dessin d’après nature, Jean-Dominique Ingres suit les cours du peintre néoclassique Jacques-Louis David et, à 21 ans, Les Ambassadeurs d’Agamemnon lui vaut le prix de Rome.

En 1806, il rejoint la villa Médicis, où il séjournera quatre ans. Arrivé à Rome, il découvre une source d’admiration et d’inspiration dans les œuvres de Raphaël, cette période très féconde lui permet d’affermir son style.

En 1808, il réalise La Grande Baigneuse qui sera reprise comme figure centrale dans le Bain turc.

En 1811, Jean-Dominique Ingres fait parvenir Jupiter et Thétis à Paris et décide de rester à Rome ; en 1814, il peint la Grande Odalisque, qui privilégie l’esthétique et le style au détriment du réalisme, puis La Mort de Léonard de Vinci (1817) et Roger délivrant Angélique (1819) qui reçoivent un accueil mitigé.

Le succès tardant à venir, le peintre se consacre à des travaux de commande, dont Le Vœu de Louis XIII, pour la cathédrale de Montauban (1824). En 1827, il présente L’Apothéose d’Homère au Salon alors que Delacroix expose La Mort de Sardanapale, cette période ouvrira une rivalité durable entre les deux peintres.

En 1832, il réalise le Portrait de Monsieur Bertin, portrait archétypal qui influencera la peinture tant académique que moderne, dont celle de Félix Vallotton ou de Pablo Picasso. Après dix années de succès, son Martyre de Saint Symphorien reçoit un mauvais accueil critique, ce qui l’incite à repartir en Italie pour prendre la direction de la villa Médicis, où il se consacre à l’enseignement et au dessin.

Jean-Dominique Ingres sera de retour en France en 1841 ; en 1862 il réalise le Bain Turc, considéré comme une de ses plus belles réussites.