Jean Moulin autographe

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de jean MOULIN (1899-1943), héros de la Résistance

Jean Moulin est né en 1899 à Béziers et mort en 1943 dans un train vers Metz, à 44 ans. Il est une figure phare de la Résistance française. Lors de la Seconde Guerre mondiale, avec le général de Gaulle, il organise et unifie la Résistance au sein du C.N.R. qu’il dirige avec courage et détermination avant d’être arrêté par la Gestapo puis assassiné.

En 1917, il suit des études de droit à Montpellier lorsqu’il est mobilisé ; il obtient sa licence en 1921. En 1925, Jean Moulin est le plus jeune sous-préfet de France, à Albertville, puis à Châteaulin et devient en 1936 chef du cabinet du ministère de l’Air du Front populaire. Il soutient les républicains pendant la guerre d’Espagne et est nommé préfet d’Aveyron en 1937.

Dès le début de la guerre, alors qu’il vient d’être nommé préfet d’Eure et Loir, Jean Moulin demande à combattre comme sergent de réserve mais se heurte au refus de l’administration. En juin 1940, dans une France occupée, il est emprisonné pour avoir défendu la cause d’un groupe de tirailleurs sénégalais. Il fait une tentative de suicide et est révoqué par le gouvernement de Vichy au mois de novembre.

En 1941, résolu à lutter contre l’occupant, il rejoint le général de Gaulle à Londres qui le charge d’unifier la Résistance dans le sud de la France. Il établit alors les bases de l’Armée secrète (A.S.) : parachutage, transmission, presse, noyautage des administrations, etc.

Il parvient à réunir les trois grands mouvements de la Résistance pour créer le Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.). À la demande du général de Gaulle, Jean Moulin met alors en place le Conseil National de la Résistance (C.N.R.) qui réunit mouvements, partis politiques et syndicats sous une même entité politique ; il en préside la première réunion le 27 mai 1943, même si des dissensions subsistent.

En 1943, suite à l’arrestation du général Delestraint, alors à la tête de l’A.S., Jean Moulin organise en urgence le 21 juin une réunion des responsables militaires à Caluire-et-Cuire (près de Lyon). Suite à une probable dénonciation, la Gestapo procède à l’arrestation de tous les participants. Jean Moulin est incarcéré à Lyon et torturé pendant plusieurs jours, sans qu’il divulgue la moindre information. Il meurt lors de son transfert en Allemagne, le 8 juillet 1943.

En 1964, à l’initiative du général de Gaulle et du ministre des Affaires culturelles, André Malraux, ses cendres sont transférées au Panthéon, le consacrant comme un héros national. André Malraux rend alors hommage, dans un discours mémorable, à l’ancien chef du Conseil National de la Résistance, ainsi qu’à tous les hommes ayant lutté contre l’occupation allemande.