Manuscrit autographe de Jean-Paul Sartre

Mémoire d'encres - Documents signés de Jean-Paul SARTRE (1905-1980), philosophe, écrivain et dramaturge

Philosophe représentant du courant existentialiste, Jean Paul Sartre est né en 1905 à Paris et mort dans la même ville en 1980. Connu pour son œuvre philosophique et littéraire, mais aussi pour son engagement politique, il incarne une figure centrale des milieux intellectuels et politiques de son époque. Il prend notamment position contre la guerre d’Algérie, la guerre du Viêt-Nam, pour la cause palestinienne et la dissidence soviétique.

Élève de l’École Normale Supérieure, Jean-Paul Sartre passe l’agrégation en 1929 et noue à cette époque une relation qui deviendra célèbre avec Simone de Beauvoir. En 1937, il devient professeur de philosophie au lycée du Havre, puis à Neuilly.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Paul Sartre est successivement soldat, prisonnier puis auteur engagé. En 1943, il publie son œuvre philosophique majeure, L’Être et le néant, où il approfondit les bases théoriques de son système de pensée ; influencé par les philosophes allemands, Hegel, Marx, Husserl et Heidegger, son essai aborde les questions liant liberté et conscience. Le théâtre et le roman sont un moyen de diffuser ses idées : La Nausée (1938). Les Mouches (1943), Huis clos (1945), Les Mains sales (1948).

En 1944, il contribue au journal issu de la Résistance Combat, aux côtés d’Albert Camus et d’André Malraux. À la Libération, Sartre connaît la notoriété comme chef de file en France de l’existentialisme et fonde la revue Les Temps Modernes (1945), dans laquelle il prône l’engagement comme une fin en soi ; y contribuent également Simone de Beauvoir, Merleau-Ponty et Raymond Aron.

En 1946, Jean-Paul Sartre publie L’Existentialisme est un Humanisme, compte rendu d’un conférence donnée en octobre 1945 à Paris, dans laquelle il expose ses conceptions philosophiques.

En 1950, il se rapproche du parti communiste avant de s’en détacher en 1956, après la répression de l’insurrection de Budapest par les troupes soviétiques.

En 1960, Sartre publie Critique de la raison dialectique et, en 1964, refuse le prix Nobel de littérature estimant qu’ « aucun homme ne mérite d’être consacré de son vivant ».