Jean Paulhan autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Jean PAULHAN (1884-1968), critique, écrivain et éditeur

Critique littéraire, éditeur et écrivain, Jean Paulhan est né en 1884 à Nîmes et mort à Paris en 1968. Il a eu une grande influence dans les milieux littéraires, comme critique, directeur de la N.R.F. ou collaborateur de revues. Son œuvre comporte, outre des centaines d’articles dans différentes revues, des écrits sur l’Art et des essais sur le langage. Il aura également d’abondants échanges épistolaires avec des écrivains, artistes et intellectuels de son époque.

Fils d’un philosophe, Jean Paulhan étudie la psychologie et la philosophie et écrit dans des revues de philosophie, comme La Revue philosophique de la France et de l’étranger, ou de sciences sociales, comme Le Spectateur. Il fréquente assidûment les milieux anarchistes.

En 1907, il part pour Madagascar, où il enseigne le français et le latin.

Lors de la Première Guerre mondiale, il est affecté au 9e Zouaves, où il obtient le grade de sergent. Il est blessé en 1914.

Après la première guerre, il se lie avec Paul Éluard et André Breton et collabore à la revue surréaliste Littérature. En 1919, il devient le secrétaire de Jacques Rivière, à la Nouvelle Revue Française, revue littéraire et critique, fondée en 1908, dont Gaston Gallimard était éditeur et gérant au moment de sa création, avec André Gide comme directeur littéraire. De 1925 à juin 1940, Jean Paulhan en assurera la direction.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans une clandestinité partielle et fonde la revue Résistance, puis, Les Lettres Françaises, avec Jacques Decour. Il soutient les Éditions de Minuit, fondées par Vercors et Pierre de Lescure. Ses activités sont connues des allemands et lui valent une arrestation, dont il réchappera grâce notamment à l’intervention de Drieu La Rochelle. De nouveau menacé, il sera contraint de se cacher jusqu’à la Libération.

Après la Libération, il participe à la revue dirigée par Jean-Paul Sartre, Les Temps Modernes et à la revue Les Cahiers du Sud dirigée par Jean Ballard sous le pseudonyme de Maast.

En 1953, il reprend la direction de la N.R.F., mais sa collaboration avec Marcel Arland devient de plus en plus tendue. Jean Paulhan travaille surtout à la publication de ses œuvres complètes, comprenant des récits : Le Guerrier appliqué (1917), Le Pont traversé (1921) ; des essais : Les Fleurs de Tarbes ou la Terreur dans les lettres (1941), De la paille et du grain (1948), Les Paroles transparentes (1955). On lui doit aussi plusieurs ouvrages d’études critiques sur l’art : Georges Braque, Le Clair et l’Obscur (1958), L’Art informel (1962).

En 1963, Jean Paulhan est élu membre de l’Académie française.