Mémoire d'encres - Documents signés de Jules MICHELET (1798-1874), historien
L’historien Jules Michelet est né à Paris en 1798 et mort en 1874 à Hyères. Il est considéré comme le père de l’Histoire de France et s’est donné pour mission de doter les institutions républicaines d’une histoire nationale. Ses œuvres les plus célèbres sont Histoire de France suivie de Histoire de la Révolution qu’il publie entre 1833 à 1867.
Docteur ès lettres à 21 ans, il est nommé maître de conférences de philosophie et d’histoire à l’École Préparatoire, future École Normale Supérieure. En 1831, il enseigne à l’université. Ses premiers écrits seront des manuels scolaires destinés à ses élèves : Précis d’Histoire moderne (1827).
Lors de la Révolution de 1830, il devient chef de la section historique aux Archives Nationales et occupe à partir de 1834 le poste de professeur suppléant de François Guizot à la Faculté de Lettres de Paris. Il publie en 1831 son Introduction à l’Histoire universelle et s’attèle en même temps à l’écriture d’une monumentale Histoire de France, des origines à la Révolution de 1789 dont il écrira les dix sept tomes tout en rédigeant de nombreux autres ouvrages d’érudition, tels Les mémoires de Luther écrits par lui-même (1835) ou Les origines du droit français (1837).
En 1838, il devient professeur au Collège de France, puis, avec Edgar Quinet, entame une suite de conférences plus polémiques regroupées dans différents ouvrages : Des jésuites (1843), Du prêtre, de la femme, de la famille (1845), Le Peuple (1846). Ses prises de position lui feront perdre ses cours au Collège de France.
Sous la Deuxième République, Michelet écrit son Histoire de la Révolution française (1847-1853) et, hostile au Second Empire, est privé de toute fonction officielle. Il continue alors la rédaction des tomes de son Histoire de France ainsi que celle de textes plus poétiques sur des thèmes de la nature : L’ oiseau (1856), L’ insecte (1857) et des essais moraux sur Les femmes (1859), L’Amour (1858), Bible de l’Humanité (1864) et La sorcière (1862) qui connaît un succès de scandale.