Mémoire d'encres - Documents signés de Jules RENARD (1864-1910), écrivain et auteur dramatique
Écrivain et auteur dramatique, Jules Renard, est né à Châlons-du-Maine en 1864 et mort en 1910 à Paris. Son plus célèbre roman, Poil de carotte, est un roman autobiographique inspiré de son enfance difficile marquée par la solitude et le désamour de sa mère.
Jules Renard débute ses études en pension, à Nevers. Il obtient son bac à Paris, commence à fréquenter les cercles littéraires et entame sa carrière littéraire par l’écriture de poèmes (Les Roses, 1886) et de nouvelles réalistes (Crime de village, 1887). Ses œuvres ne lui apportant pas la notoriété, il fait face à des difficultés financières et se consacre à l’écriture de son premier roman, Les Cloportes, qui paraîtra à titre posthume en 1919.
En 1888, il participe à la création de la revue Le Mercure de France, dont il sera administrateur et rédacteur en chef. Il côtoie les figures littéraires de l’époque : Sarah Bernhardt, Sacha Guitry ou Edmond Rostand, qui deviendra un ami proche.
En 1890, Jules Renard publie une série de textes brefs : Sourires pincés, La Lanterne sourde et Coquecigrues. Il rencontre ses premiers succès et la reconnaissance du public avec son roman, L’Ecornifleur, publié en 1892. Il connaît ensuite une période d’intense production qui voit paraître ses romans les plus célèbres, Poil de Carotte (1894), Le Vigneron dans sa vigne (1894) et Histoires naturelles (1894). Fort de son immense succès, Jules Renard adaptera Poil de carotte en une pièce de théâtre en un acte en 1900.
En 1896, il obtient le succès au théâtre avec La maîtresse, Le Plaisir de rompre (1897), suivi de Pain de ménage (1898).
En 1904, comme son père avant lui, il devient maire de Chitry-les-Mines, petite commune de la Nièvre et s’engage pour l’éducation en instaurant notamment la gratuité des fournitures scolaires. En 1907, il est décoré de la Légion d’honneur et devient également membre de l’académie Goncourt.
En 1910, atteint d’artériosclérose, Jules Renard décède à l’âge de 46 ans. Enterré à Chitry-les-Mines, sa tombe a pour particularité d’avoir la forme d’un livre ouvert.
En 1887, il avait débuté l’écriture d’un journal intime tenu jusqu’au 6 avril 1910, soit peu de temps avant sa mort. Ce Journal sera publié à titre posthume entre 1925 et 1927.