Mémoire d'encres - Documents signés Jules ROMAINS (1885-1972), poète, philosophe et dramaturge
Poète, écrivain, philosophe et dramaturge, Jules Romain naît Louis Farigoule à Saint-Julien-Chapteuil en 1885 et meurt à Paris en 1972. Il a publié des poèmes, des pièces de théâtre et des romans. Ses œuvres majeures sont Knock et Les hommes de bonne volonté, cycle romanesque en vingt-sept volumes.
En 1909, après des études au lycée Condorcet puis à l’École Normale Supérieure, il est agrégé de philosophie. De 1917 à 1919, il enseigne la philosophie à Brest, Laon puis Nice. Il est proche du groupe de l’Abbaye fondé en 1906 par Charles Vildrac et Georges Duhamel.
Jules Romains publie ses premiers poèmes à dix-huit ans, L’âme des hommes (1904). Son œuvre est marquée par l’idée maîtresse de l’unanimisme, expression de l’âme collective d’un groupe social. Cette théorie nourrit son recueil de poèmes La Vie unanime (1908), comme ses romans Mort de quelqu’un (1911) et Les Copains (1913), et surtout son roman fleuve Les hommes de bonne volonté, tableau de vingt-sept volumes sur l’évolution de la société moderne de 1908 à 1933, écrit entre 1932 et 1946.
En 1923, Jules Romains accède à la notoriété avec Knock ou le Triomphe de la médecine, pièce de théâtre représentée pour la première fois à Paris à la Comédie des Champs-Élysées avec une mise en scène et des décors de Louis Jouvet, qui interprète le rôle principal. Louis Jouvet interprétera ce rôle également dans plusieurs adaptations de la pièce pour le cinéma. Dans la même période, Jules Romains écrit Amédée ou les messieurs en rang (1923), Le mariage de monsieur Le Trouhadec, Le déjeuner marocain, Démétrios, Jean le Maufranc, Le dictateur (1926), Boën ou la Possession des biens (1930).
Président du Pen club international de 1936 à 1941, Jules Romains s’exile pendant la Seconde Guerre mondiale aux États-Unis et au Mexique.
En 1946, il est élu à l’Académie française et de 1953 à 1971, rédige des chroniques hebdomadaires pour le quotidien L’Aurore.