Manuscrit de Julien Gracq

Mémoire d'encres - Documents signés de Julien GRACQ (1910-2007), écrivain

L’écrivain Julien Gracq est né à Saint-Florent-le-Vieil sous le nom de Louis Poirier en 1910 et meurt à Angers en 2007. Il a laissé une œuvre protéiforme, abondamment étudiée dans les thèses et les colloques, souvent proposée aux concours de l’agrégation. Publié de son vivant dans la bibliothèque de la Pléiade, il reçoit, mais refuse, le Prix Goncourt en 1951 pour l’une de ses œuvres majeures, Le Rivage des Syrtes.

En 1928, il entre en classe préparatoire au lycée Henri IV, où il suit les cours de philosophie d’Alain ; élève brillant, il est admis sixième à l’École Normale Supérieure en 1930. Il suit en parallèle des cours à l’École libre des sciences politiques, d’où il sort diplômé en 1933.

En 1934, reçu cinquième à l’agrégation d’histoire et géographie, il est affecté à Nantes, puis à Quimper de 1937 à 1939. En 1938, il publie sous le pseudonyme Julien Gracq, son premier roman, Au Château d’Argol.

En 1939, Julien Gracq est fait prisonnier et envoyé en Silésie, où il contracte une infection pulmonaire ; il est libéré en février 1941 et reprend alors ses activités d’enseignant, à Angers, puis à l’université de Caen, comme assistant de géographie.

Son deuxième roman, Un beau ténébreux, paraît en 1945 aux éditions José Corti, auxquelles Gracq restera fidèle. L’année suivante il publie Liberté grande, son seul recueil de poèmes.

En 1947, Julien Gracq est nommé au lycée Claude-Bernard de Paris, où il enseignera l’histoire-géographie jusqu’à sa retraite en 1970.

En 1949, est représentée à Paris au théâtre du Montparnasse Le Roi Pêcheur, seule œuvre de Julien Gracq pour le théâtre, la pièce est éreintée par la critique.

En 1951, il reçoit le prix Goncourt pour Le Rivage des Syrtes mais refuse ce prix. Ce coup d’éclat médiatique crée la polémique et participera à sa notoriété.

En 1958, est publié Balcon en forêt qui se présente comme un récit de guerre oscillant entre le réel et la fiction ; suivront deux essai, Lettrines I (1967) et Lettrines II (1974).

En 1970, retraité de l’éducation nationale, il abandonne la fiction et publie des écrits autobiographiques, des réflexions sur la littérature, des essais géographiques (Les Eaux étroites) ou des ouvrages consacrés à des villes : La Forme d’une ville (1985), Autour des sept collines (1988), les Carnets du grand chemin (1992).