Mémoire d'encres - Documents signés de Marcel AYMÉ (1902-1967), écrivain, scénariste et dramaturge
Écrivain, scénariste et dramaturge, Marcel Aymé est né en 1902 à Joigny et mort à Paris en 1967. Il nous a laissé dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre, plus de cent soixante articles et des contes dont les plus célèbres sont La Jument Verte, les Contes du Chat perché, Le Passe-Muraille, Travelingue et Traversée de Paris.
Marcel Aymé étudie au Collège de l’Arc puis entre en mathématiques supérieures au lycée Victor-Hugo de Besançon. Il doit cependant abandonner ses études en 1920, victime de la grippe espagnole, et se réfugie à Dôle, où sa sœur aînée, Camille, l’encourage à écrire. Son premier roman, Brûlebois (1926) est un succès et lui ouvre les portes des Éditions Gallimard. Aller retour et Les Jumeaux du diable sont moins appréciés, mais La Table-aux-Crevés lui apporte la notoriété et le prix Renaudot (1929).
En 1933, Marcel Aymé devient un auteur célèbre avec La Jument verte ; il commence parallèlement une carrière cinématographique avec l’adaptation de La Rue sans nom par Pierre Chenal. Plus d’une trentaine de films et téléfilms seront ensuite inspirés de ses œuvres, dont le plus connu reste La Traversée de Paris, de Claude Autant-Lara (1956) avec Jean Gabin, Bourvil et Louis de Funès.
Avant guerre, Marcel Aymé publie successivement Maison basse (1935), Le Moulin de la Sourdine (1936), Gustalin (1937) et Le Bœuf clandestin (1939), alternant romans « parisiens » et romans « de la campagne ». La publication des Contes du chat perché entre 1932 et 1939 lui permet également de prendre une place importante dans le monde littéraire de l’époque.
Pendant la guerre, Marcel Aymé publie la plupart de ses œuvres en feuilletons dans les journaux : Le Passe-muraille et Travelingue (1941) et certains Contes du chat perché. Après la guerre, paraissent Le Chemin des écoliers (1946), Traversée de Paris (1947) et Uranus (1948).
En 1948, il entame une carrière théâtrale et obtient de grands succès avec Clérambard (1950), La Tête des autres (1952), Les Quatre Vérités (1954) ou Les Oiseaux de lune (1955). En 1960, il écrit un dernier roman, Les Tiroirs de l’inconnu.
Marcel Aymé a également écrit des d’articles, des préfaces et plusieurs essais dont Le Confort intellectuel (1949), ainsi que de nombreux scénarios et traduit des auteurs américains tels qu’Arthur Miller (Les Sorcières de Salem) ou Tennessee Williams (La Nuit de l’iguane).