Maurice Ravel pièce autographe signée Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Maurice RAVEL (1875-1937), compositeur

Pianiste et compositeur du mouvement impressionniste – ou néo-classique, le terme d’impressionniste ne lui convenant pas – Maurice Ravel est né à Ciboure près de Saint Jean-de-Luz en 1875 et mort à Paris en 1936. Il est, avec Claude Debussy, un des compositeurs les plus marquants de son époque, auteur de 111 œuvres originales dont 25 œuvres orchestrées ou arrangées.

Son œuvre la plus populaire est Le Boléro (1928), ballet d’inspiration espagnol, commandé par la danseuse Ida Rubinstein pour l’Opéra de Paris. L’œuvre lui apportera une consécration internationale et reste la composition musicale française la plus jouée au monde.

Au Conservatoire de Paris, Maurice Ravel suit les cours d’André Gédalge et Gabriel Fauré et y côtoie Georges Enesco ; il se passionne en particulier pour les compositions de Mozart, Wagner, Saint-Saëns, Chabrier et Satie, mais aussi pour les créations littéraires de Mallarmé, Baudelaire et Poe.

En 1898, il compose un début d’opéra, Shéhérazade, dont la seule ouverture provoque un tollé ; il est définitivement classé parmi les compositeurs modernes. Cependant, son œuvre Pavane pour une infante défunte (1899) lui apportera la notoriété.

De 1901 à 1908, il compose le Quatuor à cordes en Fa majeur (1902), Shéhérazade sur des poèmes de Tristan Klingsor (1904), les Miroirs et la Sonatine pour piano (1905), la Rapsodie Espagnole (1908), la suite pour piano Ma mère l’Oye (1908), destinée à un public enfantin puis son chef-d’œuvre : Gaspard de la nuit (1908).

En 1909, il crée le ballet Daphnis et Chloé et en 1913 compose Trois poèmes de Stéphane Mallarmé ; l’année suivante, il crée deux grandes pièces, le Trio en la mineur pour piano, violon et violoncelle, ainsi qu’après-guerre, le Tombeau de Couperin, dédié à des amis tombés au front.

En 1928, il entreprend une tournée de concerts aux États-Unis et au Canada qui lui valent un immense succès. À New York, il fréquente les clubs de jazz de Harlem et est impressionné par les improvisations du jeune George Gershwin. À son retour en France, il compose, pour les ballets de l’Opéra de Paris, le Boléro, loué par la critique dès sa première représentation, gravé sur disque et radiodiffusé dès 1930, l’œuvre connaîtra en quelques mois un succès planétaire.

Entre 1929 et 1931, Ravel compose deux derniers chefs-d’œuvre, les deux concertos pour piano et orchestre, le Concerto pour la main gauche et le Concerto en sol (1932).

Arrivé au sommet de sa créativité et de sa gloire, à l’âge de 45 ans, la maladie foudroie Maurice Ravel. Les symptômes apparus dès 1927, considérés aujourd’hui comme les manifestations d’une atrophie cérébrale circonscrite, deviennent de plus en plus fréquents. Des troubles du langage et de l’écriture seront sources de grandes souffrances pour cet homme aux facultés exceptionnelles.

Maurice Ravel décèdera des suites d’une opération au cerveau pratiquée en 1937.