CEZANNE (Paul)

Mémoire d'encres - Documents signés de Paul CEZANNE (1839-1906), peintre post-impressionniste, précurseur du cubisme

Peintre précurseur du mouvement postimpressionniste et du mouvement cubiste, Paul Cezanne est né à Aix-en-Provence en 1839 et meurt dans la même ville en 1906. Il participe au mouvement impressionniste dans un premier temps, puis parvient à définir un genre nouveau avec le recours à une technique de géométrisation dans la réalisation des portraits, des natures mortes et des paysages. Cette évolution fera reconnaître le peintre comme précurseur du postimpressionnisme et comme l’avant-garde du mouvement cubiste.

Parmi ses œuvres les plus fameuses figurent Les Joueurs de Cartes, Les Grandes Baigneuses, Le Panier de Pommes, Portrait de Madame Cezanne, Nature Morte avec rideau, et La Montagne sainte-Victoire, sujet repris dans près de 80 de ses œuvres.

Né dans une famille aisée, Paul Cezanne fréquente le collège Bourbon, où il fait la rencontre d’Émile Zola avec qui il se lie d’amitié. À partir de 1857, il suit des cours à l’école de dessin d’Aix-en-Provence et, après un baccalauréat ès lettres, poursuit des études de droit. Il abandonne ce cursus en 1860 et part étudier à Paris, où il est refusé aux Beaux-Arts. Il repasse le concours d’entrée en 1862.
En 1863, il est inscrit, comme copiste, au Louvre et étudie à l’Académie Suisse, où il côtoie Camille Pissarro, Claude Monet, Auguste Renoir et Alfred Sisley. Il réalise ses premières toiles : Le Meurtre et Le Portrait d’homme qui sont refusées au Salon.

En 1872, il s’installe à Auvers-sur-Oise, près de son ami Pissarro, qui l’initie aux techniques impressionnistes. Il peint alors La Maison du pendu, premier tableau de Cezanne vendu à un collectionneur et La Maison du docteur Gachet à Auvers. En avril 1874, il participe à la première exposition impressionniste organisée par Nadar où il présente Une Olympie moderne, en hommage à l’Olympia qu’Édouard Manet avait peinte en 1863. Ses œuvres font scandale, le peintre repart alors pour la Provence, à Jas-de-Bouffan.

En 1877, Paul Cezanne présente seize œuvres à la troisième manifestation impressionniste, avant de s’éloigner de cette technique pour adopter un style privilégiant la trame géométrique qui accentue le relief et les volumes. Il va peindre entre 1880 et 1890 plusieurs centaines de tableaux, dont 80 représentations du massif de la montagne Sainte-Victoire.

En novembre 1895, le marchand d’art Ambroise Vollard organise une rétrospective de 150 de ses œuvres, dont Les Joueurs de Cartes, Le Panier de pommes, Rideau, Cruchon et Compotier et Nature Morte au Rideau. Cet événement lui apporte la reconnaissance des critiques comme celle de ses pairs, il devient une source d’inspiration pour de jeunes artistes, qui formeront l’avant-garde du cubisme. À partir de 1898, il réalise encore Les Grandes Baigneuses, Pyramide de Crânes et Château Noir.

Paul Cezanne décède en 1906 des suites d’une pneumonie après avoir travaillé en plein air sous l’orage.

MÉLIÈS (Georges)

Georges Méliès

Mémoire d'encres - Documents signés de Georges MÉLIÈS (1861-1938), prestidigitateur, illusionniste, pionnier du cinéma

Réalisateur, prestidigitateur-illusionniste et pionnier du spectacle cinématographique, Georges Méliès est né en 1861 à Paris et mort en 1938 dans la même ville. Il est considéré comme l’auteur des premiers films de science-fiction, d’aventures, de merveilleux ou de fantastique, mais aussi historiques, de l’histoire du cinéma. Il invente les premiers trucages (surimpressions, fondus, grossissements et rapetissements de personnages) et est le premier cinéaste à utiliser les storyboards. Il fait bâtir le premier studio de cinéma et est considéré comme le premier réalisateur de film politique de l’histoire du cinéma avec son film sur l’affaire Dreyfus.

Entre 1896 et 1912, il tourne un total de 520 films, d’une durée de une à quelques minutes, qu’il conçoit intégralement (production, distribution, scénario, décor, mise en scène et acteur), dont les plus célèbres : Le voyage dans la Lune, L’Affaire Dreyfus, L’Homme-Orchestre, Le Voyage à travers l’impossible et Vingt Mille Lieues sous les mers.

En 1880, pendant ses études au lycée Louis-le-Grand, il manifeste des dons pour le dessin et la peinture. Pendant un séjour à Londres (1884), il fréquente un théâtre de magie et côtoie des professionnels du spectacle, qui l’initient à la prestidigitation. En 1886, il se produit comme illusionniste au Musée Grévin et à la Galerie Vivienne sous le pseudonyme de Docteur Mélius ; deux ans plus tard, grâce à une donation de son père, il reprend le théâtre Robert-Houdin, resté inactif depuis la mort du célèbre illusionniste.

En 1889-90, Georges Méliès crée des spectacles de magie dans son théâtre et réalise des caricatures politiques dans le journal La Griffe de son cousin Adolphe Méliès. L’année suivante, il fonde l’Académie de prestidigitation qui donne un statut aux illusionnistes jusqu’alors peu considérés.

En 1895, les frères Lumières présentent leur Cinématographe au public. Le 28 décembre, au Grand Café. Georges Méliès est convié par le photographe Antoine Lumière (le père), il est émerveillé par les images photographiques animées. Un an plus tard, il crée son propre appareil de prise de vues le Kinetograph et réalise ses premiers films sur des pellicules qu’il perfore à la main (Une partie de cartes, Une bonne farce de chiffonnier). En 1897, il fait construire l’Atelier A dans sa propriété de Montreuil sous-bois, atelier qui sera le premier studio au monde dédié au cinéma, suivra l’Atelier B en 1907.

En 1902, Méliès réalise Le Voyage dans la Lune qui mêle illusions photographiques et innovations techniques. Le film connaît un succès mondial et est largement piraté aux États-Unis, sans aucune compensation financière pour lui. Il envoie alors son frère Gaston pour défendre ses intérêts et s’implanter sur le marché américain.

En 1911, il réalise ses premiers films pour Pathé, Les Hallucinations du Baron de Munchhausen et La Conquête du Pôle. Il tourne un an plus tard ce qui sera son dernier film, Le Voyage de la famille Bourrichon.

En 1913, il ferme définitivement ses deux studios. La diffusion de ses films aux États-Unis et de ceux réalisés par son frère Gaston, lui assurent des revenus mais, faute d’avoir constitué une société, sa situation financière devient critique, Star Film n’ayant jamais été qu’une marque déposée.

En 1923, Méliès vend sa propriété de Montreuil pour payer ses dettes. Le théâtre Robert-Houdin, est démoli, suite à une expropriation. En 1925, des journalistes découvriront Georges Méliès devenu marchand de jouets, dans un magasin près de la gare Montparnasse, dirigé par Jehanne d’Alcy, sa seconde épouse.

GIACOMETTI (Alberto)

Mémoire d'encres - Documents signés d'Alberto GIACOMETTI (1901-1966), sculpteur et peintre

Sculpteur et peintre suisse, Alberto Giacometti naît le 10 octobre 1901 à Borgonovo et meurt en 1966, à Croire, en Suisse. Ses sculptures de silhouettes humaines filiformes et hyper longilignes réalisées en bronze valent à l’artiste sa renommée internationale. Parmi ses œuvres majeures, emblématiques de son art, on peut citer : L’Homme qui chavire (1950), Femme debout (1953) et L’Homme qui marche (1960).

Son père, Giovanni, lui-même peintre, l’encourage à pratiquer le dessin. À l’âge de 12 ans, il réalise sa première peinture, Nature morte aux pommes, ainsi que plusieurs portraits des membres du cercle familial.

Après avoir étudié à l’École des beaux-arts de Genève, il produit son premier autoportrait en 1921. L’année suivante, il se fixe à Paris et devient l’élève d’Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière, il y découvre l’art grec et africain mais aussi le cubisme.

En 1926-27, Alberto Giacometti réalise les premières sculptures de sa carrière : Torse 1Femme cuillère, Composition cubiste et Homme.
En 1931, il se joint au mouvement surréaliste et se consacre à l’illustration des livres de ses camarades Tristan Tzara, André Breton et René Crevel.  Il expose aux côtés de Joan Miró et de Jean Arp et réalise une série de sculptures surréalistes : Femme couchée qui rêve (1929), Boule suspendue (1930-1931), L’Objet invisible (1934). À partir de 1935, il s’éloigne du mouvement et revient vers l’art figuratif.

En 1937, il peint la Pomme sur le buffet et fait de nombreux portraits de son entourage : celui de sa mère (The Artist’s Mother, 1950), de son frère Diego (Diego in a Plaid Shirt, 1954) ou de sa femme Annette Arm (Annette dans le studio, 1954 – Annette, 1962). Il poursuit en parallèle la production de silhouettes humaines, partageant ses ateliers avec son frère et complice de toujours, Diego, qui réalise, lui, des sculptures d’animaux.

En 1947, une première version de l’Homme qui marche, est exposé chez son ami le galeriste Pierre Matisse. Jusqu’en 1950, il en réalise une série de formats intermédiaires et, en 1960, dans le projet pour la Chase Manhattan Plaza, il crée deux autres versions monumentales en bronze : Homme qui marche I, et Homme qui marche II avec des inclinaisons de buste différentes.

DAUDET (Alphonse)

Alphonse Daudet autographe

Mémoire d'encres - Documents signés d'Alphonse DAUDET (1840-1897), écrivain et dramaturge

Écrivain et auteur dramatique, Alphonse Daudet est né à Nîmes en 1840 et mort à Paris en 1897. Il puise son inspiration dans sa Provence natale pour certaines de ses œuvres, dont les plus connues : Les Lettres de mon Moulin et le Petit Chose. De son vivant, il ne connaît le succès populaire qu’après la publication de sa trilogie Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon et de ses nouvelles Les contes du lundi.

En 1855, son père étant ruiné, Alphonse Daudet doit renoncer à poursuivre ses études et devient maître d’étude dans un collège à Alès. Cette période est marquée par une tentative de suicide suite à une déception amoureuse et s’achève par son renvoi et son installation à Paris. Ce moment de vie lui inspire son roman largement autobiographique Le Petit Chose (1868 ).

En 1857, il rejoint son frère Ernest à Paris et collabore à différents journaux avant de publier l’année suivante un recueil de vers intitulé Les Amoureuses. À partir de 1860, il travaille comme secrétaire du duc de Morny, c’est à cette période qu’il contracte la syphilis qui lui causera de graves séquelles et lui sera fatale.
En 1862, Alphonse Daudet connaît un premier succès avec sa pièce de théâtre La Dernière idole, qui est présentée à l’Odéon. Il écrira en tout 17 pièces de théâtre, dont Les Absents (1864),  L’Œillet blanc (1865) ou encore Lise Tavernier et l’adaptation théâtrale de L’Arlésienne en 1872, sur une musique de Georges Bizet.

En 1865, il rencontre Paul Arène, poète et écrivain provençal, avec qui il débute l’écriture des premières nouvelles alors intitulées Chroniques provençales, publiées sous forme de feuilleton dans le journal L’Évènement avant d’être regroupées dans un recueil de contes, sous le titre Les Lettres de mon moulin, publié en 1869. Cet ouvrage contient quantité de nouvelles devenues célèbres, telle La Chèvre de Monsieur Seguin, Le Curé de Cucugnan, Les Trois Messes basses, ou L’Arlésienne.

En 1872, grâce à sa trilogie Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, ainsi qu’à son recueil de nouvelles Les contes du lundi l’année suivante, Alphonse Daudet connaîtra enfin le succès populaire et l’aisance matérielle.

En 1874, il aborde le roman de mœurs avec Fromont jeune et Risler aîné, suivi de Jack (1876), Le Nabab (1877), et Les Rois en exil (1879).

En 1896, Edmond de Goncourt le charge de fonder un groupe littéraire décernant chaque année un prix à un ouvrage écrit en prose, l’Académie Goncourt.

En 1897, Alphonse Daudet meurt à 57 ans d’une maladie invalidante et incurable de la moelle épinière, complication neurologique de la syphilis.

DEGAS (Edgar)

Edgar Degas

Mémoire d'encres - Documents signés d'Edgar DEGAS (1834-1917), peintre, sculpteur et graveur

Peintre, sculpteur et graveur du mouvement impressionniste, Edgar Degas est né à Paris en 1834 et meurt dans cette même ville en 1917. Ses représentations des ballerines de l’Opéra de Paris l’ont rendu célèbre, mais il aborda d’autres thèmes, tels les courses de chevaux, les cafés-concerts ou des sujets inspirés de la vie quotidienne. Parmi ses œuvres les plus connues figurent L’Absinthe, Le Tub, La Classe de Danse ou Après le bain.

Edgar Degas est issu d’un milieu très aisé et très cultivé, son père et son grand-père sont banquiers (banque Hilaire de Gas) et collectionneurs passionnés d’œuvres d’art. En 1855, il entre à l’école des Beaux-Arts de Paris, après avoir étudié le droit.

De 1856 à 1859, il vit un temps à Rome et peint essentiellement des portraits de ses proches . Son premier chef-d’œuvre sera La famille Belleli ; il s’essaye aussi à la peinture historique (Sémiramis construisant Babylone, 1861 – Scènes de guerre au Moyen Âge, 1865). Il s’en détourne ensuite pour peindre des sujets inspirés de la vie contemporaine avec, parmi ses thèmes de prédilection, les courses de chevaux (Chevaux de course devant les tribunes, 1868), les portraits (Portrait de jeune femme, 1867) et le monde du spectacle (L’Orchestre de l’Opéra, 1868-1869). En 1870, il rejoint le cercle des impressionnistes.

Entre octobre 1872 et mars 1873, Edgar Degas séjourne chez son frère à La Nouvelle-Orléans, où il peint Le Bureau de coton à La Nouvelle-Orléans.

En 1874, il participe avec Monet, Cezanne et Renoir à la première exposition des impressionnistes et explore des thèmes nouveaux : les repasseuses, les modistes ou les femmes à leur toilette. Il innove également sur le plan formel et technique, en optant, comme dans L’Absinthe (1875) pour un cadrage décentré ou en utilisant le point de vue en plongée (Femme à la bassine) ou en contre-plongée (Miss Lala au cirque Fernando).

Edgar Degas préfère travailler en intérieur et est fasciné par le ballet, qui représente pour lui un sujet idéal pour l’étude du mouvement. Il s’installe dans les coulisses de l’Opéra de Paris pour peindre aussi bien les entraînements en coulisses que les représentations sur scène (La Classe de danse et L’Étoile, Danseuses sur la scène).

En 1880, il se tourne un temps vers la sculpture et crée La petite danseuse de quatorze ans qu’il présentera à l’exposition impressionniste de 1881. Il se définit alors davantage comme peintre réaliste que comme impressionniste. Entre 1876 et 1885, il réalise une série de monotypes de scènes de maisons closes, puis réalise des photographies, essentiellement des portraits. À partir de 1905, le peintre se retranche de plus en plus dans son atelier, souffrant de problèmes de vue.

En 1917, Edgar Degas meurt entouré d’une formidable collection de 500 peintures et dessins et de 5000 lithographies.

FRANÇOIS Ier

François Ier autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de FRANÇOIS Ier (1494-1547), Roi de France (1515-1547)

Roi de France de 1515 à 1547, François Ier est né en 1494 à Cognac et mort à Rambouillet en 1547, à l’âge de 52 ans. Il succède à Louis XII dont il a épousé la fille, Claude de France. Son règne de 32 ans est marqué par les guerres d’Italie et ses confrontations avec Charles Quint ; son courage, sa détermination et son ardeur ont toutefois permis de maintenir l’équilibre du royaume. En introduisant l’art de la Renaissance italienne en France, François Ier confère au royaume de France un rayonnement artistique et culturel sans égal, de nombreux artistes se pressent à sa cour, dont Léonard de Vinci. Il fonde le Collège royal (1530), qui devient Collège de France sous la Restauration.

François d’Angoulême, futur François Ier, descendant de Charles V par la branche cadette des Valois, est le fils de Charles de Valois, comte d’Angoulême, et de Louise de Savoie. En 1514, il épouse Claude de France, fille de son cousin germain et monarque Louis XII. Il devient alors duc de Valois, cette union le fait seul héritier au trône de France. En avril 1515, à 20 ans, il est sacré Roi à Reims.

En septembre 1515, avec l’appui des vénitiens, François Ier entreprend la conquête du duché de Milan défendu par les mercenaires suisses, il est victorieux à la bataille de Marignan.

L’année suivante, Léonard de Vinci s’installe au Clos Lucé, près d’Amboise, et devient le « Premier peintre, architecte et ingénieur du Roi ». Il se charge notamment des plans du château de Chambord.

En 1520, lors d’une entrevue à Calais, François Ier tente de trouver une alliance avec le roi d’Angleterre, Henri VIII, pour rééquilibrer le pouvoir face au Saint-Empire romain germanique de Charles Quint, élu empereur un an plus tôt ; mais Charles VIII se rapprochera de Charles Quint peu après. En 1522, le duché de Milan est perdu par les forces françaises à Bicoque, puis reconquis deux ans plus tard. S’ensuit le siège de Pavie au cours duquel François Ier sera fait prisonnier le 24 février 1525. Contre la libération de l’otage royal Charles Quint obtient la Bourgogne.

François Ier s’empresse de renier cet accord et s’allie avec les princes italiens et le pape au sein de la Ligue de Cognac. La guerre contre Charles Quint reprend jusqu’à la signature du traité de paix de Cambrai – ou paix des Dames – signé par Louise de Savoie, mère de François Ier et Marguerite d’Autriche, tante de Charles Quint (août 1529). Pour sceller cette entente, François Ier, veuf depuis plusieurs années, accepte d’épouser Éléonore de Habsbourg, la sœur de l’empereur. En outre, il récupère la Bourgogne, mais s’engage encore à renoncer à l’Italie (traité de Cambrai). Les deux fils du roi détenus en otage, François et Henri, sont libérés contre une importante rançon. Mécontent de cet accord, François Ier déclenche un nouveau conflit en 1536.

En 1534, « l’affaire des placards » – affiches clandestines d’opposition aux catholiques – met fin à la tolérance en matière de religion. En 1536, François Ier signe un traité avec Soliman le Magnifique, déjà en opposition avec Charles Quint pour le contrôle de la Savoie et de Turin.

En août 1539 : Par son ordonnance de Villers-Cotterêts (Picardie), le roi exige que tous les actes administratifs, politiques et judiciaires soient rédigés en français et non plus en latin.

En septembre 1544 s’achève la guerre entre François Ier et Charles Quint avec la paix de Crépy-en-Laonnois. Le roi de France s’engage à renoncer aux conquêtes du Milanais, de l’Aragon, de Naples, de la Flandre et de l’Artois et l’empereur fait de même avec le duché de Bourgogne.

Le 31 mars 1547, François Ier s’éteint dans son château de Rambouillet, son cercueil sera descendu dans la crypte de l’abbaye royale de Saint-Denis. Symbole de la Renaissance française, François Ier cède la place à son fils, Henri II, âgé de 28 ans.

MIRÓ (Joan)

Joan Miró autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de Joan MIRÓ (1893-1983), peintre, sculpteur et céramiste

Peintre, sculpteur et graveur rattaché au surréalisme, Joan Miró naît en 1893 à Barcelone et meurt en 1983 à Palma de Majorque. Il s’est créé un langage pictural libre portant sur le potentiel créatif de l’inconscient et de l’onirisme ; il forge son art en mêlant poésie, humour, imaginaire et étrangeté.

Très attaché à sa terre natale, la Catalogne, c’est pourtant son départ à Paris en 1920 qui marque le début de sa carrière artistique. Il réalise plus de 2 000 peintures, 5 000 dessins et collages, ainsi que 500 sculptures et céramiques, dont les plus célèbres : les toiles Constellations, Triptyque Bleu I, II, III ou les sculptures Maternité et Femme et Oiseau.

Joan Miró commence à peindre dès l’âge de 8 ans et rejoint l’École des Beaux-Arts de Llotja, puis celle de Barcelone en 1907, où il rencontre Pablo Picasso, avec lequel il se lie d’amitié. En 1919, il se rend à Paris, y croise les peintres influents du fauvisme et du cubisme et rejoint le groupe surréaliste d’André Breton. Il s’intéresse également au dadaïsme et fréquente Tristan Tzara, Jean Dubuffet, André Masson, Max Jacob, Jacques Prévert, Aragon et Paul Éluard.

En 1924, il signe le manifeste des surréalistes avec André Breton, Max Ernst, Paul Éluard, André Masson, Giorgio di Chirico, René Magritte, et Guillaume Apollinaire. Très épris de poésie, il côtoie de nombreux poètes qui vont nourrir le lyrisme poétique omniprésent dans ses œuvres. L’année suivante, son œuvre surréaliste Carnaval d’Arlequin connait un franc succès, il peint la Naissance du Monde puis se tourne vers la sculpture et le collage. En 1930, il s’éloigne du mouvement surréaliste en désaccord avec les positions politiques du groupe mais continue néanmoins à participer à des expositions communes.

En 1937, Miró fuit la guerre civile d’Espagne et s’exile en France. De nombreuses œuvres aux grands traits rouges et noirs éclatants expriment sur la toile sa tristesse et sa colère. De 1939 à 1941, il demeure à Varengeville-sur-Mer, où il peint une série de 23 toiles, Constellations, qui sera exposée aux États-Unis en 1945.

Après-guerre il se tourne vers l’expressionnisme abstrait et déclare vouloir « assassiner la peinture », c’est-à-dire l’épurer, afin de se défaire des codes classiques. Il réalise alors plusieurs œuvres : Terrace plaza Hotel à Cincinatti, Mur du Soleil et Mur de la Lune sur le bâtiment de l’Unesco à Paris en 1957, puis le triptyque Bleu I, Bleu II, Bleu III en 1961.

À partir de 1960, Miró se consacre à la réalisation du Labyrinthe pour l’espace qui lui est réservé par la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence. En juin 1975 est inaugurée la fondation Miró dans la ville de Barcelone qui lui commande en 1983 une œuvre monumentale de 22m, en céramique, Femme et Oiseau, installée dans le parc qui porte son nom.

MESSAGER (André)

André Messager autographe

Mémoire d'encres - Documents signés d'André MESSAGER (1853-1929), compositeur et chef d'orchestre

Compositeur et chef d’orchestre, André Messager naît à Montluçon en 1853 et meurt à Paris en 1929. Il s’est principalement illustré dans la musique lyrique avec la composition de musiques de ballets, des opérettes et des opéras. Il est co-directeur de l’Opéra de Paris de 1908 à 1914 et composera également, avec Gabriel Fauré, la Messe des pêcheurs de Villerville, et Souvenirs de Bayreuth.

André Messager suis les cours de composition d’Eugène Gigout, Gabriel Fauré et Camille Saint-Saëns à l’école Niedermeyer.

En 1874, il succède à Gabriel Fauré comme organiste de chœur à Saint-Sulpice et, en 1875, sa Symphonie se voit attribuer une médaille d’or par la Société des compositeurs. En 1877, il commence une carrière de chef d’orchestre aux Folies-Bergères et compose des ballets pour cette scène parisienne (Fleurs d’orangerVins de FranceMignons et Vilains). Il dirige ensuite l’orchestre du Théâtre Eden à Bruxelles.

En 1882, il voyage à Bayreuth en compagnie de Fauré et remporte le deuxième prix de la ville de Paris pour sa cantate Prométhée Enchaîné. En 1884, Les Deux Pigeons, donné à l’Opéra Garnier et dédié à Camille Saint-Saëns, remporte un vif succès.

En 1898, lorsqu’Albert Carré devient directeur de l’Opéra-Comique, Messager y entre comme chef d’orchestre puis en deviendra directeur en 1898. Il compose alors de nombreuses œuvres lyriques : La Basoche (1890), Les P’tites Michu (1897) et Véronique (1898). En 1902, il y crée Pelléas et Mélisande de Claude Debussy. À partir de 1905, il est second chef d’orchestre des Concerts Lamoureux, puis de 1908 à 1919, dirige la Société des Concerts du Conservatoire. En 1909, il monte la Tétralogie de Wagner à l’Opéra de Paris après avoir présenté La Walkyrie à Marseille. Il dirige souvent à l’étranger, essentiellement à Londres (Covent Garden).

En 1924, André Messager dirige, Les Biches de Poulenc, Le Train bleu de Darius Milhaud et Les Fâcheux d’Auric. En 1926,  Il est élu à la section composition musicale de l’Académie des beaux-arts.

CHAGALL (Marc)

Marc Chagall autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de Marc CHAGALL (1887-1985), peintre, graveur et céramiste

Peintre, graveur et céramiste, Marc Chagall est né Moïche Zakharovitch Chagalov en 1887, à Vitebsk – alors en Russie, aujourd’hui en Biélorussie – et meurt en 1985 à Saint-Paul-de-Vence, après avoir vécu en Russie, en France et aux États-Unis. Peintre d’un style atypique et inclassable, il est néanmoins rattaché au surréalisme ou au néo-primitivisme. Parmi ses œuvres picturales les plus célèbres, on peut citer Au-dessus de la ville, Les fiancés et la Tour Eiffel, Moi et le village, Au-dessus de Vitebsk, ou le plafond d’une des coupoles de l’Opéra Garnier.

À partir de 1907, Marc Chagall suit des études aux Beaux-arts de Saint-Pétersbourg, travaille dans l’atelier de Léon Bakst, décorateur des Ballets russes, et rencontre de 1909 Bella Rosenfeld qui devient son épouse et son inspiratrice.

En 1911, s’installe à Paris, à la Ruche, et découvre les artistes de l’avant-garde, fauves et cubistes ; il côtoie Blaise Cendrars, Apollinaire ou encore Max Jacob. Il réalise ses premières grandes œuvres, dont Golgotha ou Hommage à Apollinaire. Il expose pour la première fois au Salon des Indépendants et, en 1914, a lieu sa première exposition particulière à Berlin.

En 1914, il est de retour dans son pays natal pour un séjour qui dure plus longtemps que prévu en raison du conflit. Après la révolution bolchévique de 1917, Mar Chagall travaille comme commissaire aux Beaux-arts et prend la tête de l’École artistique de Vitebsk. Il réalise alors Au-dessus de la Ville et La promenade (1917).

En 1922, l’artiste s’installe à Berlin et réalise ses premières gravures ; il rédige son autobiographie Ma vie avant de revenir à Paris l’année suivante. Chagall travaille ensuite avec le marchand d’art Ambroise Vollard ; il peint Le cirque (1927) Les Amoureux au lilas (1930) et réalise à cette époque de nombreux autres travaux d’illustration, notamment celle de la Bible. En 1937, Chagall obtient la nationalité française. Pendant la guerre il s’installe en zone libre, mais de crainte d’être arrêté par les nazis doit s’exiler aux États-Unis en 1941.

En 1948, de retour en France, Marc Chagall jouit d’une reconnaissance internationale et s’installe sur la cote d’Azur. Il reçoit de nombreuses commandes publiques et privées et réalise des vitraux : cathédrale de Reims, Metz, pour l’ONU à New York, des peintures : Opéra de Paris, Metropolitan Opera de New York, des mosaïques : Les quatre saisons, Chicago, ainsi que des tapisseries et des œuvres pour la scène.

BARTHOLDI (Auguste)

Autographes d'Auguste Bartholdi - Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés d'Auguste BARTHOLDI (1834-1904), sculpteur

Le sculpteur Auguste Bartholdi naît en 1834 à Colmar et meurt en 1904 à Paris. Il est notamment l’auteur de la célèbre statue de la Liberté, dont le titre exact est La Liberté éclairant le monde, offerte par la France aux États-Unis. Il réalise un total de 35 monuments, dont Le Lion de Belfort, la fontaine Les Fleuves et les Sources allant à l’Océan, installée place des Terreaux à Lyon et la statue de La Fayette à New-York.

De 1843 à 1851, Bartholdi étudie simultanément au lycée Louis-le-Grand à Paris et comme élève dans l’atelier du sculpteur Antoine Étex et du peintre Ary Scheffer. Il obtient son baccalauréat en 1852 et, un an plus tard, s’installe dans un atelier, rue Vavin, qu’il va occuper pendant quarante ans.

De 1855 à 1856, il voyage en Égypte, où il découvre la sculpture monumentale et en rapporte des dessins et photographies orientalistes qui influenceront son œuvre. Sa carrière débute véritablement en 1856 avec son premier grand ouvrage, la statue en bronze du général Rapp, réalisée pour Colmar, sa ville natale.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870, il devient l’aide de camp du général Garibaldi et agent de liaison du gouvernement. Marqué par l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par l’Empire allemand, Auguste Bartholdi s’attache à exalter les valeurs de la liberté. La guerre l’oblige à s’exiler un temps aux États-Unis.
En 1871, il est désigné pour réaliser une statue gigantesque à New York afin de célébrer le centenaire de l’indépendance américaine et marquer l’amitié franco-américaine. Pour la statue de la Liberté le sculpteur s’inspire d’un projet similaire non abouti, L’Égypte éclairant l’Orient, dont l’installation était prévue à l’entrée du Canal de Suez.

En 1885, la frégate Isère arrive à New-York, avec à son bord La Liberté éclairant le monde, statue de bronze de 46 mètres, construite en plaques de cuivre moulées, sur une armature de fer conçue par Gustave Eiffel. Le socle, à la charge des Américains, n’étant pas achevé, la statue ne sera inaugurée qu’en octobre 1886 et installée sur Liberty Island à New York. La renommée de Bartholdi devient dès lors internationale.

De très nombreuses répliques du monument, de taille plus modeste, ont été ensuite érigées dans le monde, notamment à Paris, près du pont de Grenelle (11,5m), au Musée d’Orsay ou dans le jardin du Luxembourg.

Vers 1875-79, Auguste Bartholdi réalise le Lion de Belfort, sculpture monumentale en haut-relief célébrant la résistance héroïque du Territoire de Belfort face aux prussiens lors du siège de 1870-1871. L’œuvre est érigée à Belfort au pied de la falaise de la citadelle, une réplique au tiers est installée à Paris, en 1880, place Denfert-Rochereau.