Paul Eluard autographe - Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Paul ÉLUARD (1895-1952), poète

Poète dadaïste puis surréaliste, Paul Éluard est né Eugène Grindel à Saint-Denis, en 1895, et meurt à Charenton en 1952. Poète engagé, parmi ses œuvres majeures figurent les recueils Capitale de la Douleur et Poèmes pour la Paix mais surtout son poème Liberté qui est repris à Londres par la revue La France libre et parachuté en 1942 sur le sol français par les avions de la Royal Air Force.

Il quitte l’école à 16 ans, pour soigner sa tuberculose et part se reposer en Suisse au sanatorium de Clavadel jusqu’en février 1914 ; il y fait la connaissance de Gala, jeune russe en exil. Il est ensuite mobilisé sur le front en tant qu’infirmier militaire.

En 1917, il est démobilisé en raison d’une bronchite aiguë et épouse Gala. Celle-ci deviendra ensuite la maîtresse de Max Ernst (1921) puis le quittera définitivement pour Salvador Dali.

En 1918, marqué par la maladie et les visions d’horreur de la guerre, il publie Poèmes pour la Paix qui témoigne de son expérience douloureuse. Après le conflit, il côtoie BretonAragonSoupault et Tzara et devient un temps adepte du mouvement Dada avant de rejoindre le mouvement surréaliste.

En 1926, il compose de nombreux poèmes autour du thème de l’amour, tel L’Amoureuse, puis publie son recueil le plus connu, Capitale de la douleur (1926), recueil en vers et en prose sur les thèmes de l’amour, du rêve ou encore de la peinture, dans lequel se trouve notamment le poème La courbe de tes yeux.

En 1927, il rejoint le Parti Communiste Français et rencontre peu de temps après Maria Benz, dite Nusch, avec qui il se marie en 1934. Pendant cette période, il voyage régulièrement et devient ambassadeur du surréalisme.

Entre 1936 et 1938, Paul Éluard séjourne en Espagne et s’insurge contre le soulèvement franquiste ; il se lie alors avec Pablo Picasso.

Il écrit ensuite le poème Liberté, ode à la liberté opposée à l’occupation allemand, publié le 3 avril 1942, sans visa de censure dans son recueil clandestin Poésie et vérité. Le poème est repris en juin 1942 par la revue Fontaine sous le titre Une seule pensée (titre initial) pour permettre sa diffusion en zone libre. Le poème est à nouveau repris à Londres par la revue officielle gaulliste La France libre et parachuté la même année à des milliers d’exemplaires par les avions britanniques.

En 1946, après le décès de sa femme Nusch, Paul Éluard continue de lutter pour ses idéaux. En 1948, lors d’une conférence au Mexique, il rencontre Dominique Lefort à qui il dédie le recueil Le Phénix, hommage à la joie de vivre retrouvée.

Il décède d’une crise cardiaque le 18 novembre 1952, à Charenton-le-Pont. Le gouvernement français lui refuse des obsèques nationales, ses amis Aragon, Cocteau et Picasso, parmi les plus notables, assistent à ses funérailles au Père-Lachaise.