Autographe de Prosper Mérimée

Mémoire d'encres - Documents signés de Prosper MÉRIMÉE (1803-1870), écrivain, archéologue et homme politique

Archéologue, historien, écrivain, traducteur et homme politique, Prosper Mérimée est né en 1803 à Paris et mort en 1870 à Cannes. Son travail en tant qu’inspecteur des monuments historiques permet le recensement des œuvres architecturales remarquables et la préservation de ce patrimoine. Mateo Falcone, Carmen et La Venus d’Ille figurent parmi ses œuvres littéraires majeures.

Issu d’une famille bourgeoise très cultivée, il suit des études de droit, de philosophie de piano et apprend plusieurs langues (anglais, arabe, russe, grec), ce qui lui permettra d’être le traducteur de Pouchkine et Tourgueniev.

À partir de 1820, Prosper Mérimée fréquente le salon littéraire d’Étienne-Jean Delécluze, oncle d’Eugène Viollet-le-Duc. Amateur de mondanités, il côtoie artistes, peintres, architectes et les écrivains les plus en vue, tels Hugo, Musset ou Stendhal.

En 1825, il écrit des pièces de théâtre dont le Théâtre de Clara Gazul, puis publie un roman à caractère historique, Chronique du règne de Charles IX ainsi que des nouvelles inspirées de faits historiques ou de voyages : L’enlèvement de la redoute, Tamango, Mateo Falcone (1829).

En 1830, Prosper Mérimée entre dans l’administration : dans les bureaux des ministères du Commerce d’abord, puis de la Marine et, en 1834, succède à Ludovic Vitet  aux fonctions d’inspecteur général des Monuments historiques. Il effectue pour cette mission plusieurs voyages afin de recenser sur l’ensemble du territoire français les ensembles architecturaux remarquables accompagné du jeune Eugène Viollet-le-Duc. Il rédige des notes de voyages et des rapports qui seront repris par le Ministère de la Culture en 1978 dans la Base Mérimée.

En 1837, il publie deux nouvelles fantastiques : Les Âmes du Purgatoire et La Venus d’Ille, qui se déroule à Ille-sur-Têt dans les Pyrénées, où il a séjourné lors de ses voyages d’inspection.

En 1840, Mérimée publie dans la Revue des Deux Mondes sa nouvelle Colomba, histoire d’une vendetta se déroulant en Corse et, en 1844, il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres et de l’Académie française.

En 1847, il publie sa nouvelle Carmen dont sera tiré en 1875 l’opéra homonyme de Georges Bizet.

En 1853, il est nommé sénateur et pour distraire la cour de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie, dont il est proche depuis qu’il l’a rencontrée en Espagne en 1830, lorsqu’elle était encore comtesse de Montijo, il écrit sa célèbre dictée.

Prosper Mérimée meurt à Cannes, où il suivait une cure pour soigner l’asthme dont il a souffert pendant de nombreuses années.

En 1874-75, à titre posthume seront publiés deux recueils de correspondances, Lettres à une inconnue, puis Lettres à une autre inconnue.