Remy de Gourmont autographe et manuscrit

Mémoire d'encres - Documents signés de Remy de GOURMONT (1858-1915), écrivain, poète, journaliste et critique d'art

Écrivain et poète du mouvement symboliste, journaliste et critique d’art, Remy de Gourmont est né à Bazoches-au-Houlme en 1858 et mort à Paris en 1915. Il est avec Alfred Valette, Jules Renard et Albert Samain, un des fondateurs du Mercure de France, auquel il collabore pendant vingt-cinq ans. Son œuvre vaste et abondante, est composée de romans, pièces de théâtre, recueils de poésie et surtout d’essais qui témoignant de sa profonde érudition.

De 1868 à 1876, Remy de Gourmont est interne au lycée de Coutances, où il fait de brillantes études. Après des études de droit à Caen, il occupe, en 1881, un emploi d’attaché à la Bibliothèque nationale et travaille comme chroniqueur pour Le Monde et Le Contemporain.

De 1882 à 1886, il publie plusieurs ouvrages de vulgarisation historique et un roman, Merlette (1886), dont l’histoire se déroule dans le pays de son enfance.

En 1886, il découvre le magazine La Vogue de Gustave Kahn et fait la connaissance de Berthe de Courrière, légataire du sculpteur Auguste Clésinger, qui lui inspirera son roman Sixtine (1890). Il entretiendra avec elle une abondante correspondante qui sera publiée à titre posthume (Lettres à Sixtine, 1921). À cette époque, il fait la connaissance de Huysmans, à qui il a dédié Le Latin mystique (1892) et assiste aux mardis de Stéphane Mallarmé, rue de Rome.

En 1891, Remy de Groumont est révoqué et mis à l’index dans l’ensemble des organes de presse, à la suite de la publication dans le Mercure de France de son pamphlet Le Joujou Patriotisme exposant les affinités culturelles et artistiques entre la France et l’Allemagne. Cette publication déclenche une vive polémique ; Octave Mirbeau, qui prend sa défense, parvient à le faire entrer au quotidien Le Journal.

Atteint d’un lupus qui le contraint à rester cloîtré chez lui pendant de longues périodes, il se consacre à l’écriture et publie, quasi-exclusivement au Mercure de France, des ouvrages destinés à la jeunesse (Chez les Lapons), des poèmes (Divertissements, 1912), des essais linguistiques (Le Latin mystique, 1892 ; Esthétique de la langue française, 1899), littéraires (Le Livre des masques, Promenades littéraires, 1929) ou philosophiques (Promenades philosophiques, 1905).