Abel Gance lettre autographe

Mémoire d'encres - Documents signés d'Abel GANCE (1889-1981), réalisateur, scénariste et acteur

Réalisateur, scénariste et acteur, Abel Gance naît Abel Perthon à Paris en 1889 et meurt dans la même ville en 1981. Il est un des pionniers du cinéma ; ses films se singularisent par des techniques innovantes et insolites et son film Napoléon est salué comme une œuvre majeure de l’histoire du cinéma. Il reçoit en 1954 le Prix international de l’invention pour avoir développé différents procédés, dont la polyvision ou le pictographe (utilisation de maquette pour la simulation de décors).

Attiré par le théâtre et la littérature, Abel Gance écrit Tragédies, un recueil de poèmes symbolistes et de scénarios, dont certains seront adaptés au cinéma. En 1909, il tient le rôle de  Jean-Baptiste Poquelin dans Molière (1909) de Léonce Perret, puis se consacre à l’écriture de scénarios.

En 1911, il réalise La Digue, son premier long métrage et fonde la société de production Le Film Français. Suivront plusieurs films : La Pierre philosophale (1912), Un drame au château d’Acre, La Folie du docteur Tube (1915), Mater Dolorosa (1917), La Dixième symphonie (1918) et La Roue (1923), qui vont le révéler.

En 1927, Abel Gance réalise son œuvre maîtresse, Napoléon, peinture grandiose de l’épopée napoléonienne, le film met en jeu nombre de performances techniques. Conçu comme le premier d’une série de six films consacrés à l’Empereur, le réalisateur doit renoncer à poursuivre faute de budget. Dans sa réalisation, Abel Gance y tient le rôle de Saint-Just, et Antonin Artaud celui de Marat. Le film sera sonorisé en 1934, puis remanié et complété dans une version de 1971 sous le titre Bonaparte et la Révolution.

En 1931, il réalise son premier film parlant dans lequel il tient le rôle principal, La Fin du monde. Se heurtant aux contraintes budgétaires, il ne peut mener à bien certains autres projets et doit se contenter de films moins ambitieux : Lucrèce Borgia (1935), Un grand amour de Beethoven (1936), Paradis perdu (1940) et Le Capitaine Fracasse (1942).

Sa rencontre avec Nelly Kaplan, qui sera son assistante, lui permet de renouer avec le succès avec La Tour de Nesle (1954) et Austerlitz (1960).

En 1974, Abel Gance reçoit le premier Grand Prix national de cinéma et, en 1980, un César d’honneur pour l’ensemble de son œuvre.