Jussieu autographe

Mémoire d'encres - Documents signés d'Antoine-Laurent de JUSSIEU (1748-1836), botaniste

Le botaniste Antoine Laurent de Jussieu est né à Lyon en 1748 et mort à Paris en 1836. Il prend la direction du Muséum national d’histoire naturelle créé le 10 juin 1793 par un décret de la Convention nationale ; docteur en médecine, il est professeur au Jardin royal des plantes et membre de l’Académie des sciences.

Neveu d’Antoine (1686-1758), de Bernard (1699-1777) et de Joseph de Jussieu (1704-1779), tous botanistes de l’Académie des sciences, Antoine-Laurent commence ses études à Lyon.

En 1770, à la faculté de médecine, il soutient une thèse consacrée à la Comparaison de la structure et des fonctions des organes végétaux avec les phénomènes de la vie animale.

En 1770, il remplace Louis Guillaume Le Monnier au Jardin du roi et développe une classification des végétaux selon la morphologie des plantes ; son Examen de la famille des renoncules lui ouvre les portes de l’Académie des sciences (1773).

En 1774, il fait paraître son Exposition d’un nouvel ordre des plantes complétée quinze ans plus tard par le Genera plantarum secundum ordines naturales disposita dans lequel il divise les plantes en acotylédones, monocotylédones et dicotylédones. Sa méthode de classification inspirera en zoologie Georges Cuvier pour sa loi de subordination des organes ; elle reste en vigueur à ce jour et fournit la base de la classification des végétaux supérieurs, divisée en 15 classes et 100 ordres.

Membre de la loge maçonnique des Neuf sœurs fondée par Lalande, à laquelle appartient également Voltaire, il entre en 1784 dans la commission chargée d’étudier le magnétisme animal et reconnaît la réalité des effets des expériences de Mesmer, en les attribuant à la chaleur animale.

De 1790 à 1792, il est membre de la municipalité de Paris et participe à l’administration des hôpitaux et hospices, puis est nommé directeur du nouveau Muséum national d’histoire naturelle, dont il crée la bibliothèque (1794).

De 1804 à 1826, il occupe la chaire de professeur de botanique à la faculté de médecine ; il publie ses Principes de la méthode naturelle des végétaux en 1824.

Devenu presque aveugle, mais toujours lucide, il se démet de sa chaire au Muséum au profit de son fils Adrien (1797-1853), également botaniste. En 1829, il devient membre étranger de la Royal society de Londres.