Charles Baudelaire. Lettre autographe signée. Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Charles BAUDELAIRE (1821-1867), poète

Poète du mouvement symboliste, Charles Baudelaire, est né à Paris en 1821, et mort dans la même ville en 1867. Non reconnu de son vivant, il sera ensuite acclamé par ses successeurs : “le vrai Dieu” selon Arthur Rimbaud, “le premier surréaliste” pour André Breton, “le plus important des poètes” pour Paul Valéry. Ses œuvres inaugurent la modernité en poésie. Son œuvre phare est le recueil de poèmes : Les Fleurs du mal (1857).

Après le décès de son père, sa mère se remarie avec Jacques Aupick, avec lequel Baudelaire entretiendra des relations conflictuelles. Exclu du Collège Louis-le-Grand en 1839, le jeune Charles est envoyé en Inde en 1841 par le général Aupick et sa mère. Le navire fera naufrage à proximité de l’île Maurice. Le poète se nourrira de ce voyage qui inspirera son œuvre.

De retour à Paris, il mène une vie de dandy et dépense sans compter l’héritage reçu de son père, si bien qu’il sera placé sous tutelle judiciaire et contraint de travailler pour subvenir à ses besoins. Il devient ainsi journaliste et critique d’art et commence l’écriture de certains poèmes des Fleurs du mal, son œuvre majeure, qui sera publiée en 1857.

Le recueil des Fleurs du mal sera condamné “pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs”. Les six pièces condamnées par le jugement du 20 août 1857 seront finalement publiées par son éditeur Poulet-Malassis en 1866 à Bruxelles sous le titre Les Épaves. La condamnation de 1857 sera révisée et l’œuvre de Baudelaire ne sera réhabilitée qu’en 1949.

Dans la première partie des Fleurs du mal, les poèmes qui y sont regroupés sous le titre Spleen et Idéal présentent l’ennui et la mélancolie que lui inspire la vie quotidienne. Charles Baudelaire a fait de ce mot le fil conducteur de son œuvre. Après lui, d’autres poètes utiliseront le spleen, tel Paul Verlaine dans Romances sans paroles.

En 1847, Baudelaire découvre l’écrivain américain Edgar Allan Poe dont il traduira de nombreuses œuvres qui le feront connaître en France, notamment Les Histoires extraordinaires.

En 1860, paraissent Les paradis artificiels, essai sur la relation entre la création poétique et l’usage des drogues.

En 1861 il publie d’autres essais : Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains (1861), Richard Wagner et Tannhäuser à Paris (1861), L’œuvre et la vie d’Eugène Delacroix (1863).

En 1864, Baudelaire s’exile en Belgique, où il tente de vivre de conférences sur l’art et où il rencontrera un autre exilé, Victor Hugo.

Des journaux intimes ont été publiés à titre posthume : Mon cœur mis à nu (1864), ou encore Curiosités esthétiques (1868) et L’Art romantique (1869).

L’état de santé de Baudelaire, aggravé par la syphilis dont il est atteint se détériore. Après plusieurs crises d’apoplexie, le poète meurt le 31 août 1867, hémiplégique et aphasique. Son conseil judiciaire, Narcisse Ancelle et son ami de toujours, Charles Asselineau, signeront l’acte de décès.