Charles Leconte de Lisle lettre autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de Charles LECONTE de LISLE (1818-1894), poète parnassien et dramaturge

Poète, chef de file du mouvement parnassien et dramaturge, Charles Leconte de Lisle est né en 1818 à Saint-Paul de la Réunion et mort à Louveciennes en 1894. Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie : Poèmes antiques, Poèmes barbares et Poèmes tragiques, ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens. À la charnière entre Romantisme et Symbolisme, son œuvre poétique fournira les repères esthétiques pour toute une génération de poètes.

Fils d’un chirurgien militaire breton, il entame des études de droit à Rennes, sans les achever, puis retourne à la Réunion. En 1846, il s’installe à Paris, collabore au journal La Démocratie Pacifique et s’engage un temps dans la révolution de 1848, avant de s’en éloigner, estimant que le poète doit rester à l’écart de la vie politique.

En 1852, il publie Poèmes antiques sur des thèmes de la mythologie grecque. Ce retour à l’hellénisme enthousiasme écrivains, érudits et sculpteurs : Leconte de Lisle prône surtout le culte de la beauté pure. Suivront Poèmes et Poésies en 1855, puis, La Passion, publiée dans la Revue de Paris en 1859.

En 1862, Leconte de Lisle fait paraître les Poèmes barbares, qui seront accueillis avec enthousiasme parmi les jeunes auteurs contemporains, dont Charles Baudelaire, José-Maria de Heredia, Stéphane Mallarmé, Théophile Gauthier et Paul Verlaine. Ce recueil fera de lui la figure centrale d’un courant poétique naissant, Les Parnassiens.

Considéré comme l’un des auteurs les plus remarquables de la vie poétique de l’époque, il entreprend la traduction de nombre d’auteurs anciens : Théocrite, Homère, Eschyle, Sophocle Euripide, etc.

Il bénéficie en outre d’une pension et d’un poste de sous-bibliothécaire du Palais du Luxembourg et publie en 1871 Catéchisme populaire républicain, optant pour des positions rationalistes et antireligieuses.

En 1873, il fait jouer à l’Odéon Les Érynnies, tragédie en deux actes avec une musique de scène de Jules Massenet.

En 1887, il est élu à l’Académie française au fauteuil de Victor Hugo.

Les Poèmes tragiques sortent en 1884 et Les derniers Poèmes en 1895, quelques mois après sa mort. De même Appollonide, opéra dont Franz Servais écrira la musique, ne sera joué qu’en 1899.