Sidonie-Gabrielle COLETTE autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Sidonie-Gabrielle COLETTE (1873-1954), romancière

Romancière, journaliste et danseuse de music-hall, Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette, naît à Saint-Sauveur-en-Puisaye en 1873 et meurt à Paris en 1954. Elle reçoit le prix Nobel de littérature en 1948 ; romancière prolifique, elle publie une cinquantaine de romans.

Colette a reçu une éducation laïque par sa mère Sido qui lui donne le goût de la littérature. Adolescente, elle rencontre Henry Gauthier-Villars, dit Willy, qu’elle épousera en 1893. Willy, propriétaire des éditions Gauthier-Villars, l’incite à relater ses souvenirs d’école. C’est sous le pseudonyme de Willy, utilisant ses talents d’écriture, que paraitront donc la série des Claudine (Claudine à Paris, Claudine en ménage, Claudine s’en va, La retraite sentimentale) ; ces ouvrages créent un petit scandale car la protagoniste ainsi que d’autres personnages sont bisexuelles, la série n’en est pas moins un succès de librairie.

En 1906, Colette se sépare de Willy et publie Les Vrilles de la vigne (1908), L’Ingénue libertine (1909) et La Vagabonde (1910). De 1906 à 1912, elle mène en parallèle une carrière au music-hall, participant à des spectacles de pantomimes orientales osées. Elle se produira au Moulin Rouge, au Bataclan et au Théâtre Marigny. À Bruxelles, elle joue dans la pièce La chair de Georges Wague qui fera scandale, Colette y apparaissant dévêtue dans certaines scènes.

Après plusieurs aventures avec des femmes, notamment Mathilde de Morny – Missy – ou Nathalie Clifford Barney, elle épouse en secondes noces Henry de Jouvenel, politicien et journaliste. En 1919, Colette travaille pour de nombreux journaux, dont Le Matin. Après-guerre, elle écrira aussi pour différents magazines, comme Elle ou Marie-Claire.

En 1920, elle publie Chéri, puis, en 1921, adapte deux de ses romans au théâtre avec Léopold Marchand, Chéri et Vagabonde. En 1925, elle collabore pour L’enfant et les sortilèges avec Maurice Ravel avec qui elle a déjà travaillé en 1919. Elle sera l’amie de la reine Élisabeth de Belgique et de l’actrice Marguerite Moreno.

En 1928, elle publie un récit poétique, La naissance du jour et, en 1929, Sido où elle évoque la figure maternelle.

En 1923 est publié Le blé en herbe, inspiré de sa relation avec son beau-fils, puis, La Chatte (1933) et Gigi (1944).

En 1945, elle est la deuxième femme élue à l’Académie Goncourt et sera la première à la présider (1949).