Autographe d'Eugène Isabey

Mémoire d'encres - Documents signés d'Eugène ISABEY (1803-1886), peintre

Peintre du mouvement romantique, Eugène Isabey est né à Paris en 1803 et mort à Montévrain en 1886. Il produit de nombreuses vues marines de Bretagne et de Normandie, des scènes de naufrages, des paysages et des scènes de cour. Une partie de son œuvre, notamment ses aquarelles, est considérée comme faisant le lien entre l’école des paysagistes et l’Impressionnisme. Il aura pour élèves Jongkind et Boudin et se liera d’amitié avec Horace Vernet.  

Son père, miniaturiste renommé, Jean-Baptiste Isabey, l’incite à se consacrer à la peinture alors qu’il se destinait par goût à la marine. Jeune, il voyage en Angleterre et s’intéresse aux paysagistes anglais notamment aux œuvres de Bonington.

En 1820, Eugène Isabey s’installe à Étretat et est le premier à découvrir ce lieu pittoresque où Claude Monet passera l’hiver 1868. En 1824, il présente au Salon Vue de la Plage d’Honfleur, Intérieur du port de Trouville et Ouragan devant Dieppe et reçoit une médaille d’or. Son œuvre se développe ensuite sur cette même thématique : vues de ports, scènes de plage, tempêtes en mer, naufrages, scènes de pêche…

En 1830, il devient le peintre officiel de la Marine lors de la Campagne d’Afrique et voyage alors en Algérie.

En 1845 à La Haye, il fait la rencontre de Johan Barthold Jongkind et l’incite à venir à Paris, où il rejoint son atelier (1846) et y côtoie Eugène Boudin (1851). En 1847, ils visitent ensemble Harfleur, Fécamp et Saint-Valéry-en-Caux.

En 1850, Isabey réalise une série d’aquarelles à Saint-Malo représentant les remparts ou les rochers battus par une mer agitée (Rochers à Saint-Malo, L’Embarquement de Ruyter, William de Witt, 1850 et Vue de la côte normande, 1852).

En 1853, à Varengeville, il peint la mer mais aussi les jardins, les cours et les intérieurs de ferme (Chaumière à Varengeville, Jardin à Varengeville). En 1855, il présente Le Départ à la Chasse de Louis XIII à l’exposition Universelle qui lui vaut une médaille de première classe.

À la fin de sa vie, Eugène Isabey se consacre surtout à l’aquarelle rehaussée de gouache (La Baie de Saint-Malo, 1864 – Granville, la Plage, 1863).

En 1864, Napoléon III lui achète une soixantaine d’aquarelles réalisées selon cette technique, représentant les rivages et les vieilles villes de Normandie ou de Bretagne, les falaises ou les côtes déchiquetées, d’Étretat à Saint-Malo.