Frédéric Mistral autographe Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Frédéric MISTRAL (1830-1914), écrivain et lexicographe de langue provençale, prix Nobel de littérature

Écrivain et lexicographe de langue provençale (occitan), Frédéric Mistral est né à Maillane en 1830 et mort dans la même ville en 1914. Il fut l’un des fondateurs du Félibrige, prix Nobel de littérature (1904) pour son œuvre en langue d’oc, Mirèio (Mireille).

Après avoir fréquenté plusieurs établissements scolaires, il est élève du pensionnat Dupuy, où il fait la rencontre de Joseph Roumanille, alors surveillant au collège. Dès lors, avec son camarade, Anselme Mathieu, ils formèrent un groupe amical ayant comme centre d’intérêt la poésie provençale.

En 1847, Frédéric Mistral obtient son baccalauréat à Nîmes et excelle dans toutes les disciplines, notamment le latin. Il étudie ensuite le droit à Aix-en-Provence et se fait le chantre de l’indépendance de la Provence et surtout du provençal qu’il considère comme la « première langue littéraire de l’Europe civilisée ».

En 1851, il commence à écrire un poème épique en douze chants, Mirèio, qui sera publié en 1859. Cette œuvre reste considérée aujourd’hui comme le chef d’œuvre de la poésie provençale ; Charles Gounod en fera un opéra en 1863.

En 1854, Frédéric Mistral termine son recueil Li Prouvençalo, puis participe aux deux congrès d’Aix et d’Arles qui précéderont la création du Félibrige, aux côtés de Joseph Roumanille et cinq autres jeunes poètes : Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera, Jean Brunet et Alphonse Tavan. Il sera élu Capoulié (Président) du Félibrige en 1876, lorsque les premiers statuts officiels sont publiés. Le but de leur association est la promotion et la préservation de la langue et de la culture des pays de langue d’oc.

En 1867, Mistral écrit Calendau, œuvre illustrant la volonté d’indépendance des provençaux et entreprend la rédaction de Lou Tresor dóu Felibrige, dictionnaire le plus riche de la langue occitane, et l’un des plus fiables pour la précision des sens. En 1887, Mistral est reçu membre de l’Académie de Marseille

En 1904, Mistral reçoit le prix Nobel de littérature conjointement avec José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Museon Arlaten à Arles (1896).

Mistral a réhabilité la langue occitane en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique. Il laissera également en héritage le Museon Arlatan, musée ethnologique provençal.