Mémoire d'encres - Documents signés de Gilbert du Motier de LA FAYETTE (1757-1834), officier et homme politique
Officier et homme politique, Gilbert du Motier, marquis de La Fayette est né en 1757 à Saint-Georges-d’Aurac et mort en 1834 à Paris. Il s’est illustré pendant la guerre d’indépendance américaine et au cours des révolutions françaises de 1789 et 1830.
Après son mariage à 17 ans, il refuse une charge à la cour et embrasse la carrière militaire. En 1777, après avoir servi dans l’armée française pendant cinq années et obtenu le grade de capitaine, il part en Amérique, où il aide les insurgés ; à son retour en France, il insiste auprès du gouvernement français pour prendre part à la guerre d’Indépendance et se bat auprès des colons américains dès 1780.
La Fayette joue un rôle décisif aux côtés des américains contre le pouvoir colonial britannique, avec l’aide du général Rochambeau, en particulier lors de la victoire de Yorktown, le 19 octobre 1781, qui marque la fin de la guerre d’Indépendance.
Cet engagement résolu lui assurera une notoriété durable, avec valeur du symbole du soutien de la France aux américains dans leur quête d’indépendance.
En 1787, La Fayette revient en France et s’engage dans une carrière politique et est élu député aux États Généraux. Après la prise de la Bastille, il devient commandant de la Garde nationale. Souhaitant réconcilier le peuple avec le pouvoir royal, il contribue à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, inspirée du modèle de la Déclaration d’Indépendance américaine.
En 1791, suite à l’évasion manquée de la famille royale, les démocrates comme les républicains souhaitent la déchéance de Louis XVI et se rassemblent au Champ-de-Mars pour signer une pétition visant à priver le roi de ses pouvoirs. L’Assemblée réagit et, sous le commandement de La Fayette, donne l’ordre de tirer sur les manifestants. Cet événement donne lieu à une crise politique. Déclaré traître à la patrie, et condamné à cinq ans de prison, La Fayette doit s’exiler en Autriche.
En 1824, il est l’un des huit citoyens d’honneur des États-Unis, où il retourne sur invitation du président James Monroe, accueilli et honoré dans 182 villes des 24 états que compte l’Union à cette époque.
Pendant la Révolution de 1830, il est commandant de la Garde nationale et sera ensuite un acteur politique majeur des débuts de la monarchie de Juillet.
