Manuscrit d'Henri de Régnier

Mémoire d'encres - Documents signés d'Henri de RÉGNIER (1864-1936), poète, romancier et critique littéraire

Poète, romancier et critique littéraire, Henri de Régnier naît à Honfleur en 1864 et meurt à Paris en 1936. Il est l’auteur d’une œuvre originale à la confluence du Parnasse et du Symbolisme. Henri de Régnier occupe une place importante dans la vie littéraire de son temps et est salué comme un grand poète de sa génération, notamment pour Les jeux rustiques et divins, recueil dans lequel il inclut Aréthuse qu’il dédie à José-Maria de Heredia.

Issu d’une famille aristocratique de Honfleur, Henri de Régnier se passionne dès son adolescence pour la littérature. Il poursuit des études de droit pour entrer dans une carrière de diplomate mais se consacre finalement à la littérature et collabore à diverses revues littéraires sous le pseudonyme d’Hugues Vitrix.

En 1885, il publie ses premiers poèmes, Les Lendemains et Apaisement qui manifestent encore l’influence parnassienne. Puis, il fréquente avec son ami Vielé-Griffin les Mardis de Stéphane Mallarmé et sa poésie, en vers libres, se teinte nettement de symbolisme : Épisodes (1888), Poèmes anciens et romanesques (1889) Tel qu’en songe (1892), Aréthuse (1895), Les jeux rustiques et divins (1897).

En 1896, il épouse l’une des filles de José-Maria de Heredia, Marie, qui publie elle-même des poèmes sous le pseudonyme de Gérard d’Houville.

En 1900, il revient aux formes classiques de l’alexandrin et du sonnet et publie des recueils de poèmes inspirés par la civilisation antique : Les médailles d’argile (1900), La cité des eaux (1902), La sandale ailée (1905), Vestigia flammae (1921), et écrit aussi des romans exaltant la beauté féminine et le désir : La double maîtresse (1900), Le bon plaisir (1902), Les vacances d’un homme sage, La Flambée, L’Amphisbène (1912), La Pècheresse (1920) et L’Altana (1924).

Henri de Régnier fut aussi conteur, critique, essayiste et auteur d’un important et précieux journal intime sous la forme de Cahiers, de récits de voyage et d’une vaste correspondance : Contes à soi-même (1894) et Contes vénitiens (1927). Comme critique littéraire, il collabore au Journal des débats en 1908, puis tient la rubrique du feuilleton littéraire du Figaro de 1919 à 1936.

En 1911, il est élu à l’Académie française.