Autographe d'Henri III

Mémoire d'encres - Documents signés d'HENRI III (1551-1589), Roi de France (1574-1589)

Roi de Pologne (1573-1575), puis Roi de France (1574-1589), Henri III est né en 1551 à Fontainebleau et meurt assassiné en 1589 à Saint-Cloud ; avec lui se termine la dynastie des Valois. Son règne est marqué par d’importants troubles religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de religion se succèdent sous son règne, les partis politiques et religieux finissant par venir à bout de son autorité : le parti des Malcontents, le parti des protestants et pour finir celui de la Sainte Ligue qui parvient à le faire assassiner.

Quatrième fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, Henri III n’est pas destiné à régner et porte le titre de duc d’Anjou, alors que son frère aîné, Charles IX, gouverne le Royaume. Sous le règne de son frère, il s’illustre comme chef de l’armée royale en remportant pendant les guerres de Religion deux victoires sur les protestants, les batailles de Jarnac et de Moncontour (1569).

En 1573, sa mère le fait élire roi de Pologne, alors qu’il est âgé de 22 ans ; il n’exerce cette fonction que pendant un peu plus d’un an, devant succéder à son frère, mort le 30 mai 1574 sans descendant mâle. Son voyage de retour vers la France dure cinq mois pendant lesquels sa mère assure la régence. Deux jours après son sacre à Reims, Henri III épouse Louise de Lorraine-Vaudémont (1575).

En 1574,  la cinquième guerre de Religion initiée par la noblesse catholique (Les Malcontents), bientôt rejointe par les protestants emmenés par Henri de Condé, oppose Henri III à son frère cadet, le duc d’Alençon et au roi de Navarre, le futur Henri IV. Malgré la victoire du duc de Guise à Dormans (1575), le roi se résout à signer l’Édit de Beaulieu (6 mai 1576) jugé trop favorable aux protestants. En réaction la Sainte Ligue catholique fait son apparition avec Henri de Guise à sa tête.

En 1584, après la mort du duc d’Alençon, les membres de la Ligue redoutent de voir le protestant Henri de Navarre, seul héritier légitime, accéder au trône. Henri III est contraint d’interdire le culte réformé et prive ainsi Henri de Navarre de la succession. La huitième guerre de Religion s’ouvre alors lors de la Journée des Barricades (12 Mai 1588) au cours de laquelle les ligueurs menés par le duc de Guize pousse les parisiens à l’insurrection. Se sentant menacé Henri III fuit la capitale.

Henri III n’ayant pas d’enfant, le duc de Guise tente d’exploiter ces troubles pour briguer la place d’héritier du trône en se faisant nommer lieutenant général. Henri III lui fait barrage et charge des membres de sa garde personnelle, “les quarante-cinq”, de le faire assassiner le 23 décembre 1588.

En 1589, alors qu’il tente un rapprochement avec son adversaire protestant, Henri de Navarre, dans le but de soumettre la Ligue, Henri III meurt poignardé par un moine dominicain ligueur, Jacques Clément (1er août 1589). Avant de mourir, Henri III a toutefois le temps de faire reconnaître aux nobles Henri de Navarre, futur Henri IV, comme son successeur, réalisant ainsi l’avènement de la dynastie des Bourbons.