Mémoire d'encres - Maréchal comte de Rochambeau

Mémoire d'encres - Documents signés de Jean-Baptiste-Donatien de Vimeur de ROCHAMBEAU (1725-1807), maréchal de France

Maréchal de France, Jean-Baptiste de Vimeur, comte de Rochambeau est né en 1725 à Vendôme et mort à Thoré-la-Rochette en 1807. Comme général, il s’illustre lors de la guerre d’Indépendance des États-Unis (1775-1783) à la tête du corps expéditionnaire français envoyé au secours de la Révolution américaine. Avec La Fayette, il participe de manière déterminante aux côtés de Georges Washington, à la bataille décisive de Yorktown (1781), qui aboutit à l’acte d’indépendance des États-Unis (Traité de Versailles, 1783).

En 1742 il se distingue pendant la guerre de Succession d’Autriche (1740-1748), en Bohême, en Bavière, sur le Rhin et au siège de Maastricht (1747) ; il est aide de camp de Louis-Philippe d’Orléans et devient gouverneur de Vendôme en 1749.

En 1756, il s’illustre au cours de l’expédition de Minorque opposant la France et l’Angleterre aux débuts de la guerre de Sept Ans (1756-1763). En 1760, il combat en Allemagne à la bataille de Kloster Kampen et est nommé Maréchal de camp l’année suivante.

En février 1780, La Fayette convainc Louis XVI d’envoyer des troupes supplémentaires en Amérique. Le commandement ne pouvant être confié à un jeune homme d’à peine 22 ans, le roi désigne Rochambeau pour prendre la tête du corps expéditionnaire. Parti de Brest au mois de mai, à la tête d’une troupe de 5000 hommes, Rochambeau accoste à Rhode Island, où il rejoint La Fayette qui avait débarqué à Boston à bord de L’Hermione.

Rochambeau choisit d’axer l’offensive contre les positions britanniques sur les provinces situées autour de la baie de Chesapeake, infléchissant en cela la stratégie initiale des contingents américains conduits par La Fayette ; il leur garantit ainsi la victoire, prenant l’avantage sur le général anglais Cornwallis qu’il contraint à se retrancher à Yorktown, où ses 9000 hommes seront assiégés et capituleront le 19 octobre 1781, après trois semaines de combat. Les 7500 soldats britanniques faits prisonniers serviront de monnaie d’échange aux Américains dans les négociations de paix avec l’Angleterre. En 1783, le traité de Versailles signé par l’Angleterre et la France, reconnaît l’indépendance des États-Unis.

Son fils Donatien (1755-1813) servira comme aide de camp de son père et sera son messager auprès du roi. Louis XVI lui décerne l’ordre du Saint-Esprit et le nomme gouverneur de Picardie et de l’Artois et, en 1791, il reçoit le bâton de Maréchal de France.

Arrêté pendant la Terreur, il est libéré après la mort de Robespierre.