Jean-François Millet autographe signé

Mémoire d'encres - Documents signés de Jean-François MILLET (1814-1875), peintre, graveur et dessinateur

Peintre, graveur et dessinateur de l’École de Barbizon et du mouvement réaliste, Jean-François Millet est né en 1814 à Gruchy et mort à Barbizon en 1875. Il commence par peintre des portraits, des scènes pastorales, des nus, des sujets de genre ou d’histoire, puis se consacre essentiellement à la représentation du monde paysan à partir de son installation à Barbizon, en 1849. Parmi ses œuvres les plus connues figurent Les Glaneuses, l’Angélus et La Becquée. Le regard novateur qu’il pose sur le paysage inspirera nombres d‘artistes dont Claude MonetCamille Pissarro et Vincent van Gogh.

Né dans le Cotentin, fils de paysan, Jean-François Millet obtient en 1832 une rente du Conseil municipal pour partir étudier aux Beaux-Arts à Paris, où il devient l’élève de Paul Delaroche (1797-1856), mais il fuit l’école et vivra en peignant des enseignes de boutiques, des portraits et des nus.

En 1842, il tente de présenter ses œuvres dans les Salons, mais ses compositions retiennent peu l’attention, le goût parisien donnant la préférence aux thèmes historiques et mythologiques. Deux toiles de cette période sont néanmoins retenues par les critiques : Laitière normande et Leçon d’équitation.

En 1848, Un vanneur, présenté au Salon, sera récompensé et Millet abandonne alors les sujets allégoriques ou pastoraux, libres et sensuels, pour l’univers de l’homme à la campagne. Le premier de sa génération, il s’attache à montrer le paysan au travail, le labeur de la terre.

Une commande du Musée du Louvre lui permet de s’installer l’année suivante avec Charles Jacque à Barbizon, pour rejoindre le courant initié quelques années plus tôt par Camille Corot. Millet y vivra jusqu’à sa mort en compagnie de son ami Théodore Rousseau.

En 1850, Millet connaît le succès avec Le Semeur, qui inaugure un regard nouveau sur la vie paysanne, donnant une dimension quasi biblique aux thèmes traités. Il exécute aussi de nombreux dessins préparatoires au crayon ou au fusain, de grands pastels et des eaux-fortes (Le départ pour le travail, 1863).

Au Salon de 1853, Le Repas des moissonneurs reçoit une médaille ; Jean-François Millet produit alors ses œuvres maîtresses : Le Paysan greffant un arbre, La Récolte des pommes de terre (1855), Les Glaneuses (1857), L’Angélus (1859), La Becquée (1860), L’Homme à la houe (1862), La Naissance du veau (1864) et La Bergère gardant ses moutons (1864).

En 1868, il siège au jury des Salons. Dans ses œuvres tardives le paysage prendra plus d’importance : l’Hiver aux corbeaux (1862), Le Printemps (1868-73), L’Église de Gréville (1871-74).

Lors de son dernier séjour dans le Cotentin (1870-1871), son art se concentre sur la célébration des paysages, accordant une égale importance aux jeux de la lumière et au sujet même du tableau, annonçant en cela l’avènement de l’impressionnisme.