Autographe de Jean Sylvain Bailly

Mémoire d'encres - Documents signés de Jean Sylvain BAILLY (1736-1793), mathématicien, astronome et homme politique

Mathématicien, astronome et homme politique, Jean Sylvain Bailly naît en 1736 à Paris et meurt guillotiné en 1793 dans cette même ville, dont il fut le premier maire. Astronome reconnu pour son calcul de l’orbite de la comète de Halley et pour ses études des quatre satellites de Jupiter, il publie un Essai sur la théorie des satellites de Jupiter et des Mémoires sur les inégalités de la lumière des satellites de Jupiter. 
Il est l’auteur d’une Histoire de l’astronomie, d’écrits scientifiques et des Éloges d’écrivains et de savants. Il est arrêté puis guillotiné pour avoir conduit le Serment du Jeu de Paume, favorisé la fuite de la famille royale à Varennes, voté une loi martiale contre les émeutiers lors des massacres du Champ de Mars et n’avoir pas témoigné à charge au procès de Marie-Antoinette.

Petit -fils de Nicolas Bailly, peintre du roi et garde des tableaux de la couronne, Jean Sylvain Bailly est destiné à la peinture mais lui préfère l’astronomie.

En 1759, il débute son étude de la comète de Halley et fait construire un observatoire sur le toit du Louvre, d’où il effectue des observations des satellites de Jupiter. Proche des philosophes, il rédige plusieurs ouvrages : Histoire de l’astronomie ancienne, depuis son origine jusqu’à l’établissement de l’École d’Alexandrie et Histoire de l’astronomie moderne depuis la fondation de l’école d’Alexandrie jusqu’à l’époque de 1730.

En 1763, il est élu à l’Académie des sciences et à l’Académie française en 1783.

En 1784, Jean Sylvain Bailly participe à une commission royale dirigée par Benjamin Franklin, qui enquête sur les allégations de magnétisme animal faites par le médecin allemand Franz Mesmer. La Révolution française interrompt ses études, il est élu 1er député du tiers état de Paris aux États généraux en 1789 et préside la célèbre séance du Jeu de Paume.

Il sera ensuite condamné pour avoir favorisé la fuite de Louis XVI et la famille royale à Varennes et pour complot contre la sûreté du peuple, suite au massacre du Champ de Mars le 17 juillet 1791. Il se retire alors à Nantes, où il rédige ses Mémoires d’un témoin de la Révolution, et en juillet 1793, après le siège de la ville par les Vendéens, se rend à Melun pour y rejoindre son ami, Pierre-Simon Laplace, mais il est rapidement reconnu et placé en détention.

Il comparaît comme témoin au procès de Marie-Antoinette et défend la reine déchue contrariant les attentes des révolutionnaires ; il est traduit devant le tribunal révolutionnaire de Paris le 10 novembre 1793 et est guillotiné deux jours plus tard.