Johan Barthold Jongkind autographe signé Mémoire d'encres

Mémoire d'encres - Documents signés de Johan Barthold JONGKIND (1819-1891), peintre

Peintre paysagiste hollandais, Jongkind est né en 1819 à Lattrop (Hollande) et mort en 1891 à Saint-Égrève (Isère).

Arrivé en France en 1846, après avoir suivi une solide formation de peintre paysagiste dans la tradition hollandaise, s’imprégnant des œuvres des maîtres du Siècle d’Or de la peinture hollandaise, il s’installe grâce à Eugène Isabey, chef de file de l’école romantique française.

Jongkind prendra contact avec de nombreuses écoles et mouvements de peintures dont l’École de Barbizon. Il peint des vues de Paris avec des points de vue réalistes saisissant le quotidien sur le vif, comme Le Pont Royal vu du quai d’Orsay et la machine à guinder (1852), Notre Dame de Paris vue du quai de la Tournelle (1852) ou Le pont de l’Estacade (1853).

Après un court séjour en Hollande, il revient en France et se rend régulièrement sur la côte normande, entre Trouville et Honfleur ; à la suite de cette période normande un changement profond s’opère dans son œuvre qui participe désormais à la vague impressionniste de la fin du XIXe siècle.

En 1862, il fait la connaissance d’Eugène Boudin, Édouard Manet et Claude Monet et fondent ensemble une école. En 1863, il expose Ruines du château de Rosemont au Salon des Refusés puis réalise la série Les démolitions de Paris.

Après une période difficile, Jongkind se fixe à Honfleur, où sa peinture atteint sa pleine maturité. Longtemps méconnu, le peintre ne rencontre le succès auprès du grand public qu’après 1870. Jongkind va alors jouir d’une réputation grandissante en France, Zola et Baudelaire écriront des billets élogieux sur son travail et ses œuvres, couchers de soleil, marines, clairs de lune sont très recherchés par les collectionneurs.

Mais Clair de Lune à Rotterdam sera refusé au Salon de 1873 ; ce refus le blessera et il décidera de ne pas participer l’année suivante à la 1ère exposition des Impressionnistes.
Atteint de troubles psychiques, il sombre dans l’alcool et meurt à l’asile près de Grenoble.