autographe de Gay Lussac

Mémoire d'encres - Documents signés de Joseph Louis GAY-LUSSAC (1778-1850), chimiste et physicien

Chimiste et physicien, Joseph Louis Gay-Lussac est né à Saint-Léonard-de-Noblat en 1778 et mort à Paris en 1850. Membre de la Faculté des sciences de Paris, directeur du Museum d’Histoire naturelle, Gay-Lussac est à l’origine de plusieurs avancées scientifiques. On lui doit notamment la loi de Gay-Lussac et la loi de Joule et Gay-Lussac relatives aux propriétés des gaz.

En 1797, étudiant à l’École polytechnique, il côtoie de Fourcroy, Vauquelin, Chaptal et Berthollet, dont il devient l’assistant en 1800, lorsqu’il entre à l’École des ponts et chaussées. Leurs travaux concernent le traitement du lin par le chlore.

En 1802, Gay-Lussac, en collaboration avec Humboldt, oriente ses recherches vers la dilatation des gaz et le magnétisme. Il met alors en évidence la constance du coefficient de dilatation des gaz et des vapeurs, qui conduira à la formulation de la loi de Gay-Lussac (1808), ou loi des gaz parfaits, sur les rapports entre pression et température, à volume constant.

Devenu membre du bureau consultatif des arts et manufactures, il rejoint en 1807 la communauté scientifique de la société d’Arcueil aux côtés de Laplace et Berthollet, puis devient le premier titulaire de la chaire de physique de la nouvelle Faculté des sciences de Paris (1809).

Gay-Lussac s’illustre également en chimie : en 1808, ses travaux avec Thénard le conduisent à la découverte du bore et des hydracides (acides dépourvus d’oxygène), invalidant ainsi une thèse de Lavoisier. On lui doit quelques années plus tard la découverte du cyanogène, qui sera fondamentale dans le domaine de la chimie organique.

En 1816, il devient rédacteur en chef, avec François Arago, de la revue des Annales de chimie et de physique, puis membre du Comité consultatif de la direction générale des poudres et salpêtres (1818) et du conseil de perfectionnement au Conservatoire National des Arts et Métiers (1819).

En 1822, Gay-Lussac est nommé président de l’Académie des sciences et occupera à partir de 1832 la chaire de chimie organique et chimie minérale du Muséum d’Histoire naturelle ainsi que diverses fonctions à la Compagnie des glaces de Saint-Gobain.