Autographe manuscrit de Jules Laforgue

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Jules LAFORGUE (1860-1887), poète symboliste

Poète symboliste, Jules Laforgue est né en 1860 à Montevidéo et mort à Paris en 1887. Gravement malade, il décède à vingt-sept ans et ne connaîtra la notoriété qu’à titre posthume avec notamment son conte en prose, Moralités légendaires et son recueil de poèmes, Derniers vers. 

Né d’une famille qui avait émigré en Uruguay, Jules revient en France avec sa famille lorsqu’il a six ans et poursuit ses études à Tarbes, ville natale de son père.

En 1881, alors qu’il étudie l’art et travaille comme journaliste à mi-temps à Paris, il fait la rencontre de Gustave Kahn, membre du mouvement symboliste, poète et rédacteur en chef de la revue La Vogue. Par l’intermédiaire de Kahn et du critique littéraire Paul Bourget, il obtient une place d’apprenti auprès de Charles Ephrussi, propriétaire de la Gazette des Beaux-Arts, qui le familiarise avec l’Art et la Littérature et l’encourage à écrire ses propres textes.

En 1881, il part pour Berlin, où il devient lecteur de l’impératrice d’Allemagne, Augusta de Saxe-Weimar-Eisenach, grand-mère du futur Guillaume II. Il demeure à ce poste pendant près de cinq ans. C’est pendant cette période qu’il écrira la majeure partie de son œuvre. Les poèmes des recueils  Les Complaintes (1885), L’imitation de Notre-Dame de la Lune (1886) ainsi qu’un drame en vers intitulé  Le Concile féerique (1886).

En 1886, Jules Laforgue quitte cette fonction et rentre à Paris. Il y écrit pour la revue La Vogue et cherche sans succès un éditeur pour un recueil de textes courts, Moralités légendaires (1887, publication posthume).

Bénéficiant du soutien financier de ses amis et d’avances sur des articles qui ne verront jamais le jour, Jules Laforgue continue à écrire jusqu’à ce que sa santé se dégrade gravement. Il meurt de la tuberculose, à Paris, à l’âge de vingt-sept ans, pratiquement inconnu du grand public Ses œuvres seront publiées à titre posthume : Derniers vers de Laforgue, Des fleurs de bonne volonté (1890) et Premiers poèmes (1903).

Jules Laforgue a également collaboré à de nombreuses revues, telles la Gazette des Beaux Arts, La Revue Indépendante, Le Décadent, La Vogue, Le Symboliste, et La Vie Moderne.