Autographe de Marcel Jouhandeau

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Marcel JOUHANDEAU (1888-1979), écrivain

L’écrivain Marcel Jouhandeau est né à Guéret en 1888 et est mort à Rueil-Malmaison en 1979. Il est connu pour La jeunesse de Théophile, Chaminadour et Journaliers.

Après avoir envisagé d’entrer au séminaire, Marcel Jouhandeau étudie quelques mois au lycée Henri-IV, puis à la faculté de Lettres, à Paris. En 1912, il occupe un poste de professeur au collège privé Saint-Jean de Passy.

Durant la Première Guerre mondiale, il est affecté dans le service auxiliaire, à l’arrière, comme secrétaire à Guéret. Il publie La Jeunesse de Théophile (1921) et Les Pincengrain (1924), chroniques inspirées par sa ville natale, baptisée dans ses livres Chaminadour.

En 1929, il épouse Élisabeth Toulemont, ancienne danseuse et amie de Jean Cocteau et de Max Jacob. Marcel Jouhandeau ne renonce pas pour autant à ses penchants homosexuels et abordera ouvertement cette question dans plusieurs de ses œuvres : Chronique d’une passion (1944), Éloge de la volupté (1951), Du pur amour (1970) ou Tirésias (1954). Il continue à travailler dans l’enseignement jusqu’en juillet 1949.

De 1934 à 1941, il écrit les trois volumes de Chaminadour, puis écrit quatre articles antisémites dont trois seront réunis dans une plaquette, Le péril juif (1937), ainsi qu’une œuvre de moraliste De l’abjection (1939).

En octobre 1941, Marcel Jouhandeau participe au congrès de Weimar organisé par Goebbels, où sont également présents Abel Bonnard, Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Alfred Fabre-Luce, Jacques Chardonne, André Fraigneau et Ramon Fernandez. Puis, en décembre, il publie dans la N.R.F. Témoignage, un court article, où il développe son admiration pour l’Allemagne.

À la Libération, son dossier sera classé sans suite. Il reviendra à plusieurs reprises sur cette période de son œuvre notamment dans certains volumes de ses Journaliers, chroniques en vingt-huit volumes publiés de 1957 à 1974 et contenant entre autres Que tout n’est qu’allusion (1960) et La mort d’Élise (1970-71).

Dans la période d’après-guerre, il écrit Essai sur moi-même (1947), les sept volumes du Mémorial (1948) et Réflexions sur la vieillesse et la mort (1956). Atteint de cécité, Marcel Jouhandeau cesse d’écrire en 1974.