Marie de Médicis autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de Marie de MÉDICIS (1575-1642), Reine de France et régente

Reine puis Régente de France, Marie de Médicis est née en 1575 à Florence et morte en 1642 à Cologne. Elle est la seconde femme du roi Henri IV, puis régente de 1610 à 1617 pour son fils Louis XIII. Notons que Marie de Médicis et Catherine de Médicis ne sont que cousines très éloignées.

Fille du grand duc de Toscane, François de Médicis, elle épouse Henri IV en 1600 ; ils ont six enfants dont le futur Louis XIII.

Le 13 mai 1610, veille de son assassinat, Henri IV fait couronner son épouse Reine de France ; le futur Louis XIII n’a que neuf ans, le parlement de Paris proclame Marie de Médicis régente. Elle laisse à Concini, arrivé dans son escorte en 1600, le soin de conduire les affaires du royaume. Marie de Médicis abandonne la politique anti-espagnole et protestante d’Henri IV et dilapide l’argent de l’État dans de nombreuses concessions en faveur des nobles rebelles.

En 1614, suite à nomination de Concini au poste de Maréchal de France qui provoque la colère des princes du royaume, dont le prince de Condé, Marie de Médicis doit convoquer les États Généraux. C’est alors qu’elle remarque Richelieu qui devient son secrétaire et confident.

En 1617, Louis XIII est en âge de régner, Marie de Médicis et Concini l’ignorent et continuent de gouverner en son nom. Le 25 avril, le favori de Louis XIII, Charles Honoré d’Albert, duc de Luynes, fait assassiner Concini et Marie de Médicis est contrainte à l’exil, à Blois. Elle s’échappe en 1619 et organise une révolte des Grands du royaume contre le souverain ; conseillée par Richelieu, un accord de paix est négocié, Marie de Médicis est autorisée à tenir sa propre cour à Angers.

En 1622, elle fait construire le Palais du Luxembourg et commande une série de tableaux à Rubens pour en décorer les galeries, cette série illustrera les principaux événements de la vie de la reine.

En 1624, Marie de Médicis fait entrer Richelieu au conseil du roi. Louis XIII le nomme ministre et leur collaboration est harmonieuse, Richelieu n’entendant pas se laisser dicter sa conduite par Marie de Médicis, comme elle l’espérait.

En 1630, Marie de Médicis est ainsi devenue la principale opposante au cardinal de Richelieu ; elle tente de le faire remplacer par Michel de Marillac, mais Louis XIII renouvelle sa confiance à son fidèle ministre et bannit Marie de Médicis à Compiègne (1631).

En juillet 1631, Marie de Médicis quitte la cour de France et s’enfuit à Bruxelles, dans les Pays-Bas espagnols. Elle tente une nouvelle fois de mobiliser ses soutiens pour se liguer contre Richelieu, sans succès. Elle ne reviendra jamais en France et meurt dans le dénuement, onze ans plus tard. à Cologne en 1642.