Mémoire d'encres - PAul Morand autographe

Mémoire d'encres - Documents autographes signés de Paul MORAND (1888-1976), écrivain et diplomate

Écrivain, diplomate et académicien, Paul Morand naît en 1888 à Paris et meurt en 1976 dans la même ville. Il mène de front une carrière diplomatique et la publication de nombreuses ouvrages appartenant à différents genres littéraires : récits de voyage, nouvelles, essais et romans, parmi lesquels son œuvre la plus célèbre, L’Homme pressé.

À sa sortie de l’Institut des Sciences politiques, il est reçu en 1913 au concours des ambassades et devient attaché à Londres, où il débute sa carrière politique avec l’appui de quelques amis, tels Antoine et Emmanuel Bibesco. Réformé en 1914, il occupe un poste au Secrétariat général du Quai d’Orsay et fait la connaissance de Marcel Proust qui préfacera son premier recueil de nouvelles, Tendres Stocks (1921). Il fait également la rencontre d’Hélène Soutzo, fille d’un banquier gréco-roumain, qu’il épousera en 1927.

En 1922-1923, Paul Morand publie Ouvert la nuit et Fermé la nuit, qui lui apportent le succès, puis son premier roman, Lewis et Irène (1924).

En 1925, il quitte Paris pour s’installer brièvement à Bangkok, où il vient d’être affecté ; il voyage aux États-Unis, en Chine et au Japon, il y rencontre Paul Claudel. Au retour, il traverse le Vietnam et l’océan indien et fera le récit de ses voyages dans Rien que la terre (1926), Bouddha vivant (1927), Air indien (1932) et La Route des Indes (1936).

Paul Morand rejoint alors le comité de rédaction du Figaro, où il publie des chroniques puis sera mis à la retraite d’office par le gouvernement de Vichy. En 1941, il fait paraître L’Homme pressé, puis Propos des 52 semaines (1943) et Excursions immobiles (1944).

Après le retour de Pierre Laval, il préside un temps la commission de censure cinématographique puis accepte un poste d’ambassadeur en Roumanie (1943). À la Libération, Paul Morand est mis à l’index par le Comité nationale des écrivains et se retire en Suisse, à Vevey, où il est nommé ambassadeur (1944).

En 1951, après la publication de son roman Le Flagellant de Séville, Paul Morand côtoie le groupe des « Hussards », conduit par Roger Nimier, Jacques Laurent et Jacques Chardonne.

En 1954, il marque son retour sur la scène littéraire avec Hécate et ses chiens (1954) et Fin de siècle (1957).

Paul Morand réintègre l’administration en 1953 et est élu à l’Académie française en 1968 après deux tentatives infructueuses en 1958 et 1959.