Autographe Pauline Viardot

Mémoire d'encres - Documents signés de Pauline VIARDOT (1821-1910), cantatrice et pianiste

Cantatrice mezzo-soprano, compositrice et pianiste, Pauline Viardot est née Garcia, en 1821, à Paris et morte dans la même ville en 1910,. Elle marque son temps par ses dons de cantatrice et son jeu dramatique. Amie intime de George Sand, elle contribue, grâce à son salon parisien, à lancer la carrière de Saint-Saëns, Gounod ou Fauré.

Fille du ténor Manuel Garcia, Pauline Garcia étudie le chant avec sa mère et le piano avec Franz Liszt. En 1838, elle devient cantatrice dans l’ombre de sa sœur María-Felicia, dite La Malibran, morte un an plus tôt. Elle fait ses débuts dans le rôle de Desdemone dans Otello de Rossini.

En 1840, elle épouse Louis Viardot, directeur du Théâtre Italien, sur les conseils de son amie George Sand et tient un salon où elle côtoie entre autres Gounod, Chopin, Delacroix, Berlioz, ou encore Tchaïkovski, Hugo et Flaubert.

En 1843, elle rencontre Tourgueniev à Saint-Pétersbourg avec qui elle entretiendra une liaison pendant quarante ans. Tourgueniev suivra dès lors la famille Viardot dans chacune de ses résidences successives.

En 1849, elle joue le rôle de Fidès dans Le Prophète de Giacomo Meyerbeer, rôle écrit pour elle, puis celui de Rachel, dans La Juive de Fromental Halévy. Sa carrière se poursuit entre l’Angleterre, l’Allemagne et Saint-Pétersbourg. Avec son amie la pianiste virtuose Clara Wieck, future épouse de Robert Schumann, elle joue en public, à quatre mains ou à deux pianos.

En 1851, la famille Viardot s’installe quelque temps à Baden-Baden, leur maison devenant un haut lieu d’activités culturelles ; s’y côtoient entre autres Liszt, Wagner, Brahms et Clara Schumann

Pauline Viardot compose également et met en musique des textes de Pouchkine, Goethe, Dante… mais aussi un opéra, Le dernier sorcier, sur un livret de Tourgueniev (1869).

En 1859, elle fait son retour sur la scène parisienne et triomphe dans Orphée, une version remaniée par Berlioz de l’opéra de Gluck, et connaît alors son apogée avant que sa voix ne se brise. Elle doit renoncer à la scène en 1863.

Pauline Viardot se consacre ensuite à l’enseignement du chant au Conservatoire national de Paris et compose Cendrillon d’après le conte de Perrault (1902).