Pierre Drieu La Rochelle - Manuiscrit autographe

Mémoire d'encres - Documents signés de Pierre DRIEU LA ROCHELLE (1893-1945), romancier, essayiste et journaliste

Romancier, essayiste et journaliste, Pierre Drieu la Rochelle est né en 1893 à Paris et mort dans la même ville en 1945. Il a été directeur de la N.R.F. en remplacement de Jean Paulhan. Ses œuvres majeures sont Le Feu follet, Rêveuse Bourgeoisie et Gilles. Il est aussi connu pour ses positionnements politiques, dans un premier temps socialisant, il devient fascisant, s’engage ensuite en faveur de l’Occupation, puis, un temps européiste convaincu, il s’est dit finalement déçu par tous les mouvements.

En 1910, il entre à l’École des Sciences politiques mais échoue à l’examen final. Il part en 1913 pour le service militaire et s’engage l’année suivante dans l’infanterie. Il revient des fronts de Charleroi, de la Champagne, des Dardanelles et de Verdun avec trois blessures. Il publie alors Fond de cantine (1920), recueil de 25 poèmes et La Comédie de Charleroi (1934).

En 1920, il se mêle au groupe des surréalistes et se lie d’amitié avec Aragon, Soupault, Éluard, Rigaut, Breton, Vitrac, Desnos, Ernst et côtoie les milieux littéraires, dont Malraux, Bernanos et Mauriac.

En 1924, il publie Plaintes contre inconnu, pressenti pour le Goncourt, puis en 1925, son premier roman quasi autobiographique L’homme couvert de femmes. La même année il fonde avec Gaston Bargery le mouvement les Jeunes Gauches.

1934 est une année charnière : toujours partisan de l’Europe, ses idées prennent cependant une orientation fasciste, perceptible dans différents articles parus dans La Lutte des Jeunes, publié par son ami Bertrand de Jouvenel, mais surtout dans son Socialisme fasciste (1934).

En 1936, il adhère au Parti Populaire Français et collabore à L’Émancipation nationale, le journal de Jacques Doriot. Parallèlement, il écrit ses deux romans Rêveuse Bourgeoisie (1937) et Gilles (1939).

En 1940, suite au refus de Jean Paulhan de diriger la revue, Drieu la Rochelle devient directeur de la N.R.F. Il dressera une liste des écrivains prisonniers et obtiendra la libération de certains d’entre eux, dont Jean-Paul Sartre.

Fin 1942, il quitte la direction de la N.R.F. et publie L’homme à cheval (1943) et Les chiens de paille (1944).

À la Libération, il refuse l’exil et survit à deux tentatives de suicide, sauvé in extremis par son ex-épouse. Il reprend l’écriture pour un temps, encouragé par Colette et Malraux, rédige son Journal et les Mémoires de Dirk Raspe.

Le 15 mars 1945, Drieu la Rochelle parvient finalement à se suicider, alors qu’il venait d’apprendre par les journaux que la justice de l’Épuration avait lancé un mandat d’amener contre lui.