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Albert CAMUS – Au chevet de sa mère en Algérie et évoquant “Les Possédés”

Lettre autographe signée adressée au Docteur Olivier Monod – [Alger], 25 mars 1959 – 1 page in-8, à en-tête de la N.R.F., enveloppe conservée avec nom et adresse du destinataire.

 

« Je vous remercie de m’avoir dit votre bonne opinion de mes Possédés. Le spectacle m’est plus cher que d’autres, peut-être parce qu’il m’a couté beaucoup de travail. »

 

 

Vendu

Albert CAMUS (1913 – 1960) – Romancier, philosophe et dramaturge

Lettre autographe signée adressée au Docteur Olivier Monod – [Alger], 25 mars 1959 – 1 page in-8, à en-tête de la N.R.F., enveloppe conservée avec nom et adresse du destinataire.

Belle lettre de son dernier séjour en Algérie

« Il n’y a aucun mal et je suis moi-même coutumier de ces distractions. Du reste, je n’étais au courant de rien. Les maladies successives de ma fille et de ma mère (auprès de qui je suis actuellement, en Algérie) m’ont empêché, à mon grand regret, de me rendre à Lourmarin. J’espère pouvoir y retourner à la fin avril. Je vous remercie de m’avoir dit votre bonne opinion de mes Possédés. Le spectacle m’est plus cher que d’autres, peut-être parce qu’il m’a couté beaucoup de travail.
Assurez, je vous prie, Madame Monod, de mon respectueux souvenir et croyez, cher Monsieur, à mes sentiments très sincères. »

Le 20 mars, averti par un télégramme de son frère Lucien, Albert Camus avait quitté Paris en urgence pour se rendre à Alger auprès de sa mère hospitalisée pour une occlusion intestinale, il y reste du 21 au 29 mars pour ce qui sera donc son ultime séjour en Algérie. Il sera de retour à Lourmarin le 28 avril et travaillera sur son roman qui demeure inachevé, Le Premier Homme, dont la première partie était déjà entamée.

Son projet d’installation initialement prévue à l’Isle-sur-la-Sorgue, à proximité de René Char, ayant échoué, c’est à Lourmarin, en 1958, grâce à son prix Nobel, qu’Albert Camus fait l’acquisition d’une magnanerie – (lieu d’élevage de vers à soie), auprès de son maire, Olivier Monod (1904-2000). Ce dernier occupe la fonction de 1951 à 1959, il est le père de Jérôme Monod, politicien et homme d’affaires, et le frère d’Odile Monod, mère de Jean-Luc Godard.

La première des Possédés, adaptation pour le théâtre du roman de Dostoïevski, avait eu lieu en janvier 1959 au Théâtre Antoine.

Bon état, voir photos.