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Albert CAMUS – Échange de compliments avec Yves Gibeau, un mois après son prix Nobel

Lettre autographe signée adressée à Yves Gibeau – [Paris], 12 novembre 1957 – 1 page in-8, à en-tête de la N.R.F., enveloppe conservée avec nom et adresse du destinataire.

 

« Je suis content d’avoir deviné votre talent, il y a dix ans et, depuis, j’ai suivi avec joie vos succès »

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Albert CAMUS (1913 – 1960) – Romancier, philosophe et dramaturge

Lettre autographe signée adressée à Yves Gibeau – [Paris], 12 novembre 1957 – 1 page in-8, à en-tête de la N.R.F., enveloppe conservée avec nom et adresse du destinataire.

Belle lettre d’hommage à un compagnon de Combat

« Merci mon cher Gibeau, de vos chaleureuses paroles. Je suis content d’avoir deviné votre talent, il y a dix ans et, depuis, j’ai suivi avec joie vos succès. Mais vous ne m’avez pas oublié non plus et je m’en réjouis, de tout cœur. Je vous serre la main, très cordialement. »

Albert Camus avait reçu le 16 octobre son prix Nobel de littérature et Yves Gibeau venait de se voir décerner le Grand Prix de littérature sportive pour son roman La Ligne Droite, porté à l’écran en 1961 par Jacques Gaillard. Camus se fait ici l’écho de ce succès littéraire dont Antoine Blondin écrira qu’ « il constitue un événement qui fait rentrer, pour la première fois, le sport dans la littérature. »

L’écrivain Yves Gibeau (1916-1994) avait débuté sa carrière comme chansonnier aux côtés de Boris Vian puis collaboré à la revue Combat de 1947 à 1952. Il nourrit pendant cette période une opposition farouche au milieu militaire illustrée notamment dans son œuvre la plus célèbre, Allons z’enfants, qui témoigne de son passé d’enfant de troupe (Calmann-Lévy, 1952). L’œuvre sera adaptée au cinéma par Yves Boisset en 1981.

Sa rencontre avec Raymond Aron est à l’origine de son entrée à Combat en 1947, Albert Camus en est alors le directeur et Yves Gibeau, le responsable de la rubrique « Spectacles ». Organe de presse issu du mouvement de la Résistance, le journal Combat accueille des contributeurs prestigieux, tel Jean-Paul Sartre, André Malraux ou Raymond Aron et restera comme une référence incontournable après guerre.

 

Bon état, voir photos.