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Alfred de VIGNY – Manuscrit poétique autographe signé

Manuscrit poétique autographe signé intitulé « Fragment de La Frégate Sérieuse », daté d’octobre 1829 – 17 alexandrins sur 2 pp. in-folio oblong (25,7 x 20,5 cm env.).

 

« Ainsi près d’Aboukir reposait ma Frégate… »

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Alfred de VIGNY (1797 – 1863) – Poète

Manuscrit poétique autographe signé intitulé « Fragment de La Frégate Sérieuse », daté d’octobre 1829 – 17 alexandrins sur 2 pp. in-folio oblong (25,7 x 20,5 cm env.).

Long extrait avec une variante

Consacré à la bataille navale d’Aboukir en 1798, le poème « La Frégate La Sérieuse, ou la plainte du capitaine » paraît originellement en mai 1829 dans la deuxième édition du recueil Poèmes antiques et modernes, sous le nouveau titre de Poèmes (Paris, Gosselin).

Le présent extrait correspond à la pièce n° XV – « Le Repos » – en entier et au premier vers de la pièce n° XVI – « Le Combat » – de ce recueil.

« Une fois, par malheur, si vous avez pris terre,
Peut-être qu’un de vous, sur un lac solitaire,
Aura vu, comme moi, quelque cygne endormi,
Qui se laissait au vent balancer à demi.
Sa tête nonchalante, en arrière appuyée,
Se cache sous la plume au soleil essuyée :
Son poitrail est lavé par le flot transparent,
Comme un écueil où l’eau se joue en expirant ;
Le duvet qu’en passant l’air dérobe à sa plume
Autour de lui s’envole et se mêle à l’écume ;
Une aile est son coussin, l’autre est son éventail ;
Il dort, et de son pied le large gouvernail
Trouble encore, en ramant, l’eau tournoyante et douce,
Tandis que sur ses flancs se forme un lit de mousse,
De feuilles et de joncs, et d’herbages errants
Qu’apportent près de lui d’invisibles courants.

Ainsi près d’Aboukir reposait ma Frégate ; … »

On note une variante avec le texte définitif imprimé : au vers 6, « se cache sous la plume au soleil essuyée », au lieu de « se cache dans la plume au soleil essuyée ».

Déchirure restaurée en marge haute, légères rousseurs éparses, voir photos.