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Charles de GAULLE – Lettre à Émile Mayer concernant un de ses protégés

Lettre autographe signée adressée à Mon Colonel [le colonel Émile Mayer, qui va mourir en novembre] – Metz, 10 juillet 1938 – 2 pp. in-4 (21 x 27 cm), à son adresse en coin.

 

« Je crains que ces renseignements ne vous satisfassent guère, car il semble que votre jeune protégé soit sur le point d’être réformé malgré le désir qu’auraient ses chefs de le garder au service. » 

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Charles de GAULLE (1890 – 1970) – Militaire, homme d’État et écrivain

Lettre autographe signée adressée à Mon Colonel [le colonel Émile Mayer, qui va mourir en novembre] – Metz, 10 juillet 1938 – 2 pp. in-4 (21 x 27 cm), à son adresse en coin.

Rare lettre de son passage à Metz

« Je vous envoie ci-joint les renseignements que me remet sur le Sergent Hosmalin le lieutenant colonel Delaunay d’Inaumont. Je crains que ces renseignements ne vous satisfassent guère, car il semble que votre jeune protégé soit sur le point d’être réformé malgré le désir qu’auraient ses chefs de le garder au service.

Il y a des mois que je ne suis passé à Paris. Je projette toujours d’y aller entre deux trains. Et toujours une affaire quelconque m’en empêche. Je suppose que vous êtes, mon Colonel, sur le point d’aller à Hossegor ? En tous cas, s’il m’arrive de franchir la capitale cet été j’essayerai certainement de vous rencontrer.

En attendant, je vous prie d’agréer, mon Colonel, l’expression de mes sentiments très respectueusement et très fidèlement dévoués. » 

Connu pour ses idées sur la mécanisation des armées modernes et sur le rôle prépondérant que devaient jouer les véhicules blindés dans les conflits à venir, le colonel Émile Mayer (1851-1938) fut un soutien important pour faire prévaloir les conceptions de Charles de Gaulle en matière de stratégie militaire.

En juillet 1937, le lieutenant-colonel de Gaulle est affecté à Metz, à la tête du 507e Régiment de Chars de Combat, dont il prend le commandement le 5 septembre. Il est promu au grade de colonel le 25 décembre et demeure au 1, rue de la Vacquinière, à Montigny-lès-Metz.

C’est pendant son séjour à Metz que se produira « la discorde Pétain », autour de son livre La France et son Armée : le Maréchal n’acceptait pas la dédicace proposée par l’auteur, qui lui rendait hommage et lui imputait l’inspiration première. Le litige entre les deux hommes trouvait son origine dans la genèse même du texte, initialement prévu pour être intégré à un ouvrage attribué exclusivement au Maréchal, au moment de son entrée à l’Académie. Après la correction des épreuves, effectuées par Émile Mayer justement, le livre parut chez Plon dans la collection Présences.

Deux mois après cette lettre seront signés les accords de Munich entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie, représentés respectivement par Adolf Hitler, Édouard Daladier, Neville Chamberlain et Benito Mussolini.

Joint : une photo de son habitation à Montigny-lès-Metz

 

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