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Claude DEBUSSY – Ses ultimes projets de tournée en Angleterre

Lettre autographe signée adressée à l’impresario Joseph Schurmann – Paris, 10 mars 1917 – 1 page in-8 (15,3 x 19,3 cm), en-tête à son adresse, 80 avenue du Bois de Boulogne, à présent avenue Foch.

 

« Il y a une photographie qui attend l’honneur de faire partie de votre Panthéon particulier. »

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Claude DEBUSSY (1862 – 1918) – Compositeur

Lettre autographe signée adressée à l’impresario Joseph Schurmann – Paris, 10 mars 1917 – 1 page in-8 (15,3 x 19,3 cm), en-tête à son adresse, 80 avenue du Bois de Boulogne, à présent avenue Foch.

Affaibli par la maladie, le compositeur forme le projet d’une tournée en Angleterre

« Cher Monsieur Schurmann, une lettre de Dandelot [le critique musical et impresario Arthur Dandelot (1864-1943)], reçue ce matin, ravive mes remords puisqu’il s’agit d’un concert. Le même surement dont me parlait votre aimable lettre ?
Voici pourquoi je n’ai pas pu encore vous répondre : depuis longtemps, une tournée de concerts s’organise en Angleterre et en Écosse, par l’entremise de quelques amis, pour le courant du mois de mars. J’ignore la date exacte… Naturellement, je ne puis m’engager sans être sûr, ne voulant pas être mis dans la fâcheuse situation de vous manquer au dernier moment ? Il est indispensable que je sois fixé la semaine prochaine, je vous avertirai aussitôt. Croyez, cher Monsieur Schumann, à mes sentiments d’affectueux dévouement.

Il y a une photographie qui attend l’honneur de faire partie de votre Panthéon particulier. »

Depuis les derniers mois de 1915, Debussy est gravement affecté par la maladie ; pendant l’année 1916, il reste très affaibli et est incapable de composer. Dans une lettre à l’éditeur musical Jacques Durand, datée du 8 juin, il se plaint : « Vraiment la vie m’est trop dure, et puis, Claude Debussy ne faisant plus de musique, n’a plus de raison d’exister ». Malgré son état de santé très dégradé, il conçoit un projet de tournée en Angleterre et en Écosse, évoqué également dans une autre lettre écrite le même jour à Dandelot. Ce projet ne verra jamais le jour.

Joseph J. Schürmann (1857-19..), un neveu d’Offenbach, fut également l’impresario de la tragédienne italienne Eleonora Duse, et aussi parfois celui de Sarah Bernhardt. Il abandonnera ensuite l’umlaut pour sa coloration germanique.

Références : Correspondance 1872-1918, édition établie par François Lesure et Denis Herlin. Gallimard, 2005, page 2084, n°1917-20.

 

Quelques traces d’encre, voir photo.