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Claude MONET – Lettre datée des premiers mois de la Grande Guerre

Lettre autographe signée adressée à son ami, l’historien et critique d’art Gustave Geffroy – Giverny par Vernon. Eure, 1er Décembre 1914 – 2 pp. d’un double feuillet in-8, au crayon sur papier de deuil, enveloppe conservée.

 

« Je me suis remis au travail, c’est encore le meilleur moyen de ne pas trop penser aux tristesses actuelles bien que j’ai un peu honte de penser à des petites recherches de formes et de couleurs pendant que tant de gens souffrent et meurent pour nous. »

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Claude MONET (1840 – 1926) – Peintre, fondateur de l’impressionnisme

Lettre autographe signée adressée à son ami, l’historien et critique d’art Gustave Geffroy – Giverny par Vernon. Eure, 1er Décembre 1914 – 2 pp. d’un double feuillet in-8, au crayon sur papier de deuil, enveloppe conservée.

Préoccupé par son art alors que la guerre vient d’éclater

« Vous seriez bien gentil de me faire savoir la date du déjeuner Goncourt.
J’ai besoin de venir à Paris pour différentes choses et voudrais bien ne faire qu’un voyage si possible. Je me suis remis au travail, c’est encore le meilleur moyen de ne pas trop penser aux tristesses actuelles bien que j’ai un peu honte de penser à des petites recherches de formes et de couleurs pendant que tant de gens souffrent et meurent pour nous.
 »

Claude Monet est alors âgé de 73 ans, il souffre de la cataracte depuis 1912 et ne peint désormais plus que son jardin. Il vient de perdre son fils Jean des suites d’une congestion cérébrale en février 1914.

Journaliste, critique et historien d’art, Gustave Geffroy (1855-1926) avait fait la connaissance de Claude Monet en 1886, il devint un ami proche et consacrera au peintre une monographie en 1920. Il se liera également d’amitié avec Clemenceau, rencontré lors de son passage au journal La Justice.

Gustave Geffroy est également l’un des dix membres fondateurs de l’Académie Goncourt qu’il présidera de 1912 jusqu’à sa mort. Les membres de l’Académie s’étaient réunis le 31 octobre 1914 pour la première fois au restaurant Drouant et le déjeuner qui allait suivre, le 19 décembre, revêt une importance particulière : sur proposition de Léon Hennique, il est décidé de ne pas décerner de prix Goncourt en 1914 et d’en donner deux en 1915. C’est finalement en 1916 que sera décerné le prix de 1914, à Henri Barbusse pour Le Feu, récit de sa vie au front pendant la première Guerre mondiale.

Bon état, voir photos.