E.T.A. HOFFMANN (1776-1822) – Écrivain et compositeur
Lettre autographe signée adressée à F.G. Gubitz. Berlin, 3 décembre 1816. 1 page in-8.
Rare lettre du célèbre écrivain romantique allemand, en réponse à une proposition de collaboration à un nouveau journal
Traduction : Votre bienveillante invitation m’honore trop pour que je n’accède pas à votre demande. Cependant, je vous observerai respectueusement, quant à la revue, que vous avez l’intention de publier, que je ne pourrai vous fournir que des articles plus étendus, mais cela moins souvent, mon temps étant entièrement pris par mes fonctions officielles et par des travaux littéraires et artistiques, précédemment commencés (compositions). Quant au travail que je dois fournir à l’association, je dois vous prier respectueusement de vouloir bien m’indiquer l’esprit dans lequel je dois rédiger mes articles, parce que j’ignore complétement votre but et que je n’ai eu connaissance de votre entreprise que par votre bienveillante lettre. Je ne manquerai pas, par la suite, de travailler aussi en vue du but patriotique, tout en vous priant de vouloir bien m’accorder les délais nécessaires, parce que je suis, d’ici au nouvel an, surchargé de besogne […]
De nouveau à Berlin en 1814, Hoffmann connaît un retour à meilleure fortune, grâce à ses amis, notamment le philosophe T.G. von Hippel, qui l’aident à réintégrer la fonction publique comme conseiller de la ville de Berlin (à la Kammergericht). À l’abri du besoin, il peut de nouveau se consacrer à l’écriture qui lui apportera renommée et fortune : Morceaux fantastiques à la manière de Callot (1814), Les Elixirs du diable (1816) puis les Contes nocturnes (1817), Les Frères de Saint-Sérapion (1819-1820) et Le Chat Murr (1819-1821).
Frédéric Guillaume Gubitz, graveur et hommes de lettres né à Leipzig en 1786, fait jouer à Berlin sa première œuvre dramatique l’Épreuve du talent en 1814. En 1817 il prend la direction d’un journal Le Sociétaire qui deviendra Le Sociétaire du peuple en 1848.
Quelques marques d’usure, bon état général, voir photos.