Édith PIAF – Rare lettre autographe signée à son “petit frangin” (1948)
Lettre autographe signée ta frangine Édith adressée à son frère Herbert Lucien Gassion (1918-1997) – New York le 9 janvier 1948 – 2 pp. in-4 sur papier pelure bleuté, enveloppe avec adresse (timbre découpé et déchirure).
« Tout marche fort ici pour nous et ta sœur est en passe de devenir une grande vedette en Amérique, je suis heureuse car je l’espérais terriblement »
Réservé
Édith PIAF (1915 – 1963) – Chanteuse, parolière et actrice
Lettre autographe signée ta frangine Édith adressée à son frère Herbert Lucien Gassion (1918-1997) – New York le 9 janvier 1948 – 2 pp. in-4 sur papier pelure bleuté, enveloppe avec adresse (timbre découpé et déchirure).
Émouvante lettre à son petit frangin écrite lors de sa tournée triomphale à New York, où elle va faire la rencontre de Marcel Cerdan
« Mon petit frère,
J’ai reçu ta lettre et crois que je suis bouleversée par la nouvelle affreuse que tu m’as apprise, veux tu te faire mon interprète auprès […] du papa et de la jeune file pour leur dire combien je suis près d’eux dans ce grand malheur et que je n’oublie [pas] que c’est grâce à Madame fantarelli que j’ai retrouvé un frère tel que je le rêvais ! J’ai reçu plusieurs lettres de toi mais ton adresse était finalement sur la première et je l’avais égarée dans les pérégrinations de mes débuts ! Que deviens-tu mon petit frangin ? Es-tu toujours sage ? Plus les jours passent et plus j’ai confiance en toi et j’espère en toi ! Tout marche fort ici pour nous et ta sœur est en passe de devenir une grande vedette en Amérique, je suis heureuse car je l’espérais terriblement. Je pense rentrer en mai ou début juin, je m’ennuie de Paris et malgré qu’il y est tout ce qu’il faut ici il y manque ce qu’il y a chez nous et qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Écris moi, tiens moi au courant de ce que tu fais ! J’espère que tes ennuis vont s’arranger en tout cas si tu as besoin de quelque chose, fais le moi savoir une fois de temps en temps. Je peux le faire. Bientôt, c’est à dire le 3 mars cela fera 4 ans que papa est mort, si tu es à Paris va porter quelques fleurs pour nous ainsi que pour ma fille et va aussi sur la tombe de maman. Il faut que jamais il n’y est de différence ni pour l’un ni pour l’autre, nous n’avons pas à juger mais à aimer ! Voilà mon petit frangin je te quitte et je t’embrasse très très fort. »
Papier fin, quelques accidents aux marges et aux plis n’affectant pas le texte, voir photos.